Malgré les avertissements répétés des climatologues et les discours politiques sur les efforts à mettre en place, les émissions de CO2 vont subir une nette hausse en 2024.
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Deux organismes climatologiques de référence : le Met Office anglais et l'observatoire Mauna Loa prévoient tous les deux une véritable explosion des émissionsémissions de CO2 au cours des prochains mois. Pourquoi une telle hausse alors que la plupart des grandes nations tentent de réduire leurs émissions et de développer les énergies renouvelables ? L'utilisation des énergies fossiles continue d'augmenter au niveau mondial, la déforestation également, et à tout cela, s'ajoute l'impact du phénomène climatique naturel El Niño. La phase El NiñoEl Niño, qui se termine actuellement, atteindra son pouvoir réchauffant le plus fort un an après sa mise en place, soit à l'été 2024. El Niño provoque un assèchement des grands puits de carbone : les tourbières, et les grandes forêts tropicalesforêts tropicales, comme la forêt amazonienne. Cet assèchement réduit le pouvoir de stockage du CO2 des arbresarbres, et est de plus, souvent accompagné d'incendies qui rejettent encore plus de gaz à effet de serregaz à effet de serre.
Selon le professeur Richard Betts du Met Office, à l'origine de cette annonce très pessimiste, « même en retirant les effets d'El Niño, les activités humaines suffiront à provoquer une forte augmentation des émissions de CO2, ce qui nous fera dépasser le seuil de réchauffement à +1,5 °C comparé aux niveaux préindustriels ».
Vers un réchauffement à +1,6 °C en 2024
L'observatoire Mauna Loa, à Hawaï, qui effectue les mesures officielles des émissions de CO2 au niveau mondial, s'attend donc « à une hausse assez importante » des concentrations de CO2 en 2024.
Cette hausse conduirait à dépasser le seuil des +1,5 °C de réchauffement : plusieurs organismes, dont le Met Office, estiment que le réchauffement sera probablement de +1,6 °C en 2024, sachant qu'il a déjà frôlé ou atteint (selon les calculs de différents organismes) les +1,5 °C en 2023, soit la limite fixée par l'Accord de Paris.