La fonte des icebergs est responsable de la moitié des pertes de glace aux pôles. C’est pourquoi des chercheurs ont voulu préciser la manière dont les icebergs fondent. Pour avoir une meilleure vision des modifications en cours sur les calottes glaciaires, mais aussi des changements à venir dans les courants océaniques.


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    Les icebergs, ce sont des massesmasses de glace détachées de la banquise et qui flottent sur les eaux. Et la moitié de la perte de glace observée du côté du Groenland et de l'Antarctique se produit lorsque ces icebergs fondent dans l'océan. D'où l'importance de bien comprendre le processus.

    Aujourd'hui, des chercheurs de l’université de Sydney (Australie) nous apprennent que les glaciers, justement, fondent plus vite que les modèles actuels ne le décrivent. Et qu'ils ne fondent pas uniformément, mais à des vitessesvitesses qui dépendent de leur forme. Globalement, « la fontefonte à la base des icebergs se déplaçant dans les océans peut être jusqu'à 30 % plus rapide que ce que nous pensions. Les plus rapides à fondre étant les plus petits et les plus étroits des icebergs. Mais nous notons surtout que les icebergs stationnaires que l'on croyait stables, fondent en réalité d'environ un millimètre par minute », commente Eric Hester, chercheur, dans un communiqué de l’université de Sydney.

    Cette expérience montre clairement que les glaciers ne fondent pas de la même façon selon leur forme. © Université de Sydney
    Cette expérience montre clairement que les glaciers ne fondent pas de la même façon selon leur forme. © Université de Sydney

    L’influence des icebergs sur les courants océaniques

    Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont développé les premières simulations réalistes à petite échelle de la fonte de la glace dans l'eau salée. Selon eux, la méthode pourrait aussi être appliquée à la modélisationmodélisation de la fonte des glaciers ou de la glace de mer. Et même à ce qui se joue sur les luneslunes glacées de notre Système solaireSystème solaire.

    Les nouveaux modèles des chercheurs de l'université de Sydney devraient aussi aider à mieux comprendre l'impact de la fonte des glaces sur les courants océaniques. Car l'endroit et le moment où cette eau douce est libérée et la manière dont l'océan en est affecté dépendent en partie de la vitesse à laquelle les icebergs fondent. Et le Gulf Stream, par exemple, qui apporte de la douceur à l'Europe occidentale, pourrait s'arrêter si trop d'eau douce est déversée dans le système.