Entre l’Homme et le chien, c’est une histoire d’amour qui dure maintenant depuis pas moins de 15.000 ans. Mais pour les chercheurs, elle continue de garder une part de mystère. Aujourd’hui, ils suggèrent que nos gènes pourraient jouer un rôle majeur dans notre décision de vivre ou non avec un chien.


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    Pour démêler les influences de l'environnement et de la génétiquegénétique sur notre biologie ou sur nos comportements, les chercheurs ont pris pour habitude d'étudier les jumeaux. Et c'est une fois de plus la méthode qu'ont employée des chercheurs de l'université d’Uppsala (Suède) pour tenter d'en apprendre un peu plus sur le lien qui nous unit aux chiens. Un lien qui serait, en grande partie, dû à la génétique.

    Sur les plus de 35.000 paires de jumeaux étudiées, les chercheurs ont en effet montré que la concordance entre les maîtres de chiens était bien plus grande chez les jumeaux identiques que chez les faux jumeaux. « La prochaine étape sera d'identifier les variantes génétiques qui influent notre choix et pourquoi pas, leur lien avec des traits de personnalité ou d'autres facteurs tels que les allergiesallergies », explique Patrik Magnusson, professeur en épidémiologie.

    Une étude avait déjà suggéré que la génétique avait encouragé le chien à se rapprocher de l’Homme. De nouveaux travaux concluent que c’est aussi la génétique qui encourage <em>homo sapiens</em> à vivre avec un chien. © MabelAmber, Pixabay License
    Une étude avait déjà suggéré que la génétique avait encouragé le chien à se rapprocher de l’Homme. De nouveaux travaux concluent que c’est aussi la génétique qui encourage homo sapiens à vivre avec un chien. © MabelAmber, Pixabay License

    Qui du chien ou de la bonne santé arrive en premier ?

    Ainsi les résultats des chercheurs suédois pourraient éclairer d'un jour nouveau les études qui semblent montrer les bénéfices que nous pouvons tirer, en matièrematière de santé, à partager notre vie avec un chien. « Si ceux qui vivent avec un chien sont en meilleure santé, c'est peut-être tout simplement une question de gènesgènes », conclut Carri Westgarth, chercheur à l'université de Liverpool et coauteur de l'étude.

    Ces travaux permettront par ailleurs peut-être de lever le voile sur l'histoire encore énigmatique de la domestication du chien. Car pour l'heure, les chercheurs savent à peu près où et quand les chiens sont devenus les meilleurs amis de l'Homme. Mais ils ignorent encore le pourquoi du comment.