Nos chats sont gentils, nos chats sont beaux et, malheureusement, nos chats sont souvent gros… Les scientifiques se sont penchés sur les conséquences de ce phénomène en augmentation, et ils ont été surpris par leurs résultats.


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    Si les effets du surpoidssurpoids sur le corps humain sont bien connus et documentés, ce n'est pas le cas pour le chat. Pourtant, le phénomène touche de plus en plus nos matous domestiques : 60 % des chats français seraient en surpoids ou obèses. Des chercheurs de l'Université de l'Illinois Urbana-Champaign se sont donc lancés dans l'étude de ce qui se passe dans le système digestif et le microbiotemicrobiote intestinal lorsque nos petits félins mangent trop.

    Pour cela, ils ont effectué des mesures de référence auprès de onze chats adultes stérilisés, nourris pendant deux semaines avec les doses de croquettes recommandées. Ces derniers ont ensuite été autorisés à manger à volonté pendant deux autres semaines, au cours desquelles les chercheurs ont régulièrement prélevé des échantillons de sang et de matièresmatières fécales, et ont surveillé leur activité physiquephysique.

    Les chercheurs suggèrent aux propriétaires de félin d'encourager leur activité physique. © mariesacha, Adobe Stock
    Les chercheurs suggèrent aux propriétaires de félin d'encourager leur activité physique. © mariesacha, Adobe Stock

    Des résultats étonnants

    Les résultats sont plus complexes que prévu. D'un côté, le microbiote intestinal des matous a évolué de façon positive. En effet, les chercheurs ont constaté une augmentation de Bifidobacterium, qui a une activité antimicrobienne, inhibe les pathogènespathogènes et stimule le système immunitairesystème immunitaire, ainsi qu'une diminution de Collinsella, une bactériebactérie qui dégrade les fibres et est associée à des maladies pro-inflammatoires.

    D'un autre côté, ils ont également observé une mauvaise évolution du transittransit qui s'est accéléré, ne permettant pas aux félins d'assimiler autant de nutrimentsnutriments qu'avant. L'analyse des chercheurs, publiée dans la revue Journal of Animal Science, devrait déboucher sur une étude plus approfondie du sujet, et ainsi permettre de mieux comprendre les mécanismes en jeu. Le but à terme : élaborer des traitements afin de faire maigrir nos boules de poils, réputées pour avoir du mal à perdre du poids. Quant aux chats que les scientifiques ont étudiés, ils ont été mis au régime à l'issue de l'expérience, et sont maintenant en pleine forme !