Cet été, nous avons assisté à une augmentation de la fréquence et de l’intensité des chaleurs extrêmes, des précipitations causant des inondations sans précédent ainsi que des incendies. Depuis l’espace, les satellites Planet ont observé en temps réel ces catastrophes naturelles et acquis une multitude d’images qui permettent de se rendre compte de l’étendue des dommages occasionnés et de l’intensité de ces phénomènes violents.
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Il n'aura échappé à personne que, cet été, les catastrophes naturelles se sont succédé les unes après les autres avec une rare intensité. Si, en France, l'été a été le plus pluvieux depuis 1959, dans d'autres régions du globe, des records de température ont été enregistrés. Le plus marquant a certainement été celui des 49,6 °C atteint à Lytton, au Canada lors d'un inédit « dôme de chaleur » au cours duquel plusieurs records de température ont été battus !
En Europe de l'Ouest, un épisode de pluies diluviennes s'est traduit en Belgique et en Allemagne par des inondations meurtrières. À contrario, à « l'autre bout de l'Europe », la Grèce et la Turquie ont été confrontées à des feux d'une rare intensité qui ont brûlé des centaines de milliers d'hectares.
Tous ces événements ont été observés et mesurés depuis l'espace par les satellites d'observation de la Terreobservation de la Terre dont ceux de Planet qui ont fourni les images des principales catastrophes de l'été et qui illustrent cet article .
Deux cents satellites au service de la Terre et des millions d'images par jour !
Pour rappel, Planet exploite une flotte de satellites à moyenne et haute résolutionrésolution comptant 21 SkySats en orbiteorbite qui capturent des images à une résolution de 50 cm et jusqu'à 10 fois par jour d'un seul endroit, et plus de 150 satellites Dove qui agissent comme un scanner linéaire, capables d'imager la totalité de la Terre chaque jour. Cette capacité satellitaire inédite a permis à Planet, fondée en 2010 par trois scientifiques de la NasaNasa, de rejoindre en 2018 la Charte internationale sur l'espace et les catastrophes majeures en devenant le premier fournisseur d'imagerie satellite du secteur privé.
France / Var : feufeu de forêt de Gonfaron
Cet incendie a dévasté 7.000 hectares de végétation dans la région du Var, sur les bords de la Méditerranée et a coûté la vie à deux personnes ainsi que l'évacuation de 10.000 résidents et touristes. Il aura fallu dix jours aux sapeurs-pompiers pour éteindre ce feu.
Grèce / Athènes, Attica et Ile d'Eubée : incendies
Frappée par une canicule exceptionnelle, avec un mercuremercure oscillant entre 40 et 45 degrés, la Grèce a dû lutter contre 118 incendies. Il aura fallu deux semaines pour venir à bout des flammes. Plus de 100.000 hectares sont partis en fumée. L'île d'Eubée a été particulièrement touchée : des centaines d'habitations ont été détruites et plus de 2.700 personnes ont dû évacuer l'île par la mer.
Turquie / Akçakaya, Manavgat, Dikmen, Karadere et Bucakseyhler : incendies
Près de 200 feux ont enflammé pendant une semaine le sud et l'ouest de la Turquie. Le premier incendie a éclaté dans une forêt de Manavgat, dans la province d'Antalya, et s'est rapidement propagé aux localités voisines. Six personnes sont mortes et des milliers d'habitants ont dû abandonner leur maison. Six cents hectares de terres agricoles ont aussi été ravagés par les feux et 150 bovins ainsi qu'un millier d'ovins ont péri.
Allemagne / Hagen et Schuld : inondations
L'ouest de l'Allemagne a connu de violentes inondations meurtrières qui ont causé la mort d'au moins 190 personnes et dépassé de loin les plus extrêmes enregistrées. À Hagen, les rues de l'ouest de la ville plongeaient dans l'eau les habitants jusqu'aux genoux et d'autres voies étaient ensevelies par des glissements de terrain. Dans la commune de Schuld, six maisons en bord de rivière se sont effondrées et la police a dénombré entre 50 et 60 disparus.
États-Unis / Californie : Dixie Fire (Greenville)
Le Dixie Fire est devenu le deuxième plus grand feu de l'histoire de la Californie, couvrant une superficie supérieure à la taille de Los Angeles. Il aura fallu plus d'un mois pour que les 5.000 pompiers mobilisés réussissent à éteindre cet incendie attisé par une sécheresse alarmante et des vents continus. Il a brûlé plus de 500.000 acres et détruit plus de 1.000 maisons. Greenville, une petite ville d'environ 800 habitants dans le nord de la Californie, a été détruite par les flammes, dans la nuit de mercredi 4 au jeudi 5 août.
États-Unis / Nevada : Hoover Dam
Le réservoir, créé par le barrage Hoover, a sombré à son plus bas niveau, soulignant la gravitégravité de la sécheressesécheresse extrême dans l'ouest des États-Unis. Accolé au barrage Hoover Dam, le lac Mead a également atteint son stade le plus critique depuis sa création dans les années 1930, entraînant une pénurie d'eau qui aura un impact pour des millions de consommateurs, notamment les exploitants agricoles. Les réserves du lac ont chuté à environ 40 % de leurs capacités contre 49 % il y a un an.