La Terre se réchauffe. La glace fond. Et du côté de l’Arctique, à un rythme extrêmement rapide. Ces 20 dernières années, nous montrent les données les plus récentes publiées par les scientifiques, la région a perdu de quoi recouvrir les États-Unis tout entier d’un demi-mètre d’eau. 


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    L'Arctique est, sans conteste, la région du monde qui se réchauffe actuellement le plus vite. Le Polar Portal est l'une des initiatives mises en place par les scientifiques pour mieux comprendre à la fois les mécanismes et les enjeux de ce réchauffement. Aujourd'hui, le Polar Portal annonce que depuis le début du programme Grace -- pour Gravity Recovery and Climate Experiment --, il y a 20 ans de cela, la calotte du Groenland a perdu 4.700 milliards de tonnes de glace. L'équivalent d'un volumevolume suffisant pour recouvrir les États-Unis d'un demi-mètre d'eau. Les glaces de mer ont, quant à elles, reculé de 13 % au cours de ces 10 dernières années.

    Ces nouveaux travaux viennent en confirmer d'autres qui avaient déjà signalé une perte marquée du côté des bords de la calotte glaciairecalotte glaciaire. Ces régions-là sont clairement les plus touchées par le réchauffement climatique. Et une récente étude de la NasaNasa l'explique par le réchauffement des eaux tout autant que par celui de l'atmosphère.

    Avec la glace qui fond, les eaux montent

    Rappelons que la fontefonte de la calotte glaciaire arctique constitue le principal facteur d'élévation du niveau mondial des océans. Sur les 20 dernières années, les chercheurs du Polar Portal estiment que la fonte observée par le programme Grace est déjà responsable d'une montée des eaux de l'ordre de 1,2 centimètre. Mais le potentiel serait plus de l'ordre de... la cinquantaine de mètres !

    Une situation d'autant plus inquiétante que les scientifiques savent désormais que la calotte glaciaire arctique n’a pas fini de souffrir du réchauffement. Même si nous arrêtions immédiatement nos émissionsémissions de gaz à effet de serre, elle continuerait à fondre pendant encore longtemps.