Les températures augmentent. Et la glace fond. Avec le risque de faire monter le niveau des océans partout dans le monde. C’est pourquoi les chercheurs continuent à essayer d’en apprendre plus sur les liens entre calotte glaciaire arctique et changement climatique. Ils viennent de découvrir un décalage dans le temps conséquent.


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    Avec le réchauffement climatique, la glace de l'Arctique fond. Et les scientifiques estiment que le phénomène contribuera de manière importante à une élévation attendue du niveau des océans du monde. Mais les observations directes sur lesquelles ils peuvent appuyer leurs prévisions ne portent que sur les dernières décennies. C'est pourquoi ils comptent sur des reconstructions de l'histoire de la calotte glaciairecalotte glaciaire du Groenland, notamment, pour les aider à mieux comprendre.

    Dans l'espoir d'évaluer avec plus de précision la sensibilité de la région aux changements climatiques, une équipe internationale de chercheurs a remonté le temps. Jusqu'à la précédente période interglaciaire. Il y a 125.000 ans environ. Et s'est offert un petit saut en avant aussi. Jusqu'à 2100.

    Une réponse décalée jusqu’à des milliers d’années

    Cette reconstruction montre que, sur cette période, le volumevolume de la calotte glaciaire arctique était à son maximum il y a environ 17.000 à 18.000 ans. Puis, à un minimum il y a environ 5.000 à 6.000 ans. Des pics qui s'avèrent être en décalage de quelques milliers d'années avec ce que l'on sait des pics de températures de l'époque. Le maximum thermique de l'Holocène est en effet situé aux alentours d'il y a environ 8.000 ans. Avec une température supérieure d'environ 2 °C à la moyenne actuelle.

    Avec des températures qui ont ensuite recommencé à redescendre, la calotte glaciaire du Groenland s'est de nouveau développée. Jusqu'au milieu du XXe siècle. Et ce malgré un réchauffement climatique anthropique qui a débuté autour des années 1850. Les chercheurs concluent que la dynamique de cette étendue de glace ne dépend pas seulement du réchauffement en cours, mais qu'elle est aussi affectée par les climatsclimats passés. Notamment par le climat chaud de l’Holocène. Ils recommandent qu'à l'avenir, celui-ci soit pris en compte dans les simulations afin de comprendre ce qui nous attend vraiment du côté de l'Arctique.