Des pièges photographiques installés au cœur de la forêt de l’Amazonie équatorienne ont surpris une scène étonnante. Celle de la confrontation entre un paresseux et un ocelot. Lequel des deux en sortira vainqueur ?


au sommaire


    Le paresseux, c'est l'animal le plus lent de la planète. Ou en tout cas, le mammifère qui se déplace le moins vite au monde. Sa vitessevitesse de pointe est estimée à environ 30 centimètres par minute. Mais parfois, nous apprennent aujourd'hui des anthropologues de l’université du Texas (États-Unis), vidéos à l'appui, le paresseux à deux doigts peut se montrer étonnamment vif.

    Quelque part dans la forêt de l’Amazonie équatorienne, un piège photographique a en effet surpris une scène « intéressante ». « La première fois qu'un ocelot -- un félin au neznez rose et aux oreilles arrondies -- apparait sur nos images et l'une des rares fois qu'un paresseux est apparu », raconte Anthony Di Diore, professeur d'anthropologie, dans un communiqué de l’université du Texas. Qui rappelle aussi que, de manière générale, « les ocelots et les paresseux, par leurs modes de vie, sont des animaux difficiles à observer. »

    Un face-à-face surprenant entre un paresseux et un ocelot

    Les scènes sont d'autant plus intéressantes, qu'elles révèlent le face-à-face entre le paresseux et l'ocelot. Les plaçant dans une relation de proie-prédateur qui avait rarement été envisagée jusqu'ici. Les images montrent aussi le risque que courent les animaux arboricolesarboricoles comme le paresseux lorsqu'ils se déplacent à terre. Et le fait que le paresseux à deux doigtsparesseux à deux doigts, un animal essentiellement nocturnenocturne, peut aussi s'animer de jour.

    L’ocelot aussi — comme le paresseux — passe beaucoup de temps dans les arbres. © ondrejprosicky, Adobe Stock
    L’ocelot aussi — comme le paresseux — passe beaucoup de temps dans les arbres. © ondrejprosicky, Adobe Stock

    Les chercheurs n'ont pas prévu de réorienter leurs travaux -- visant plus les primatesprimates --, mais si d'autres paresseux devaient passer par là, le piège photographique serait là pour les observer. Et en attendant, c'est bel et bien le paresseux à deux doigts qui sort grandi de cette situation. En échappant à l'ocelot avec une vivacité qu'on ne lui soupçonnait pas !