L'isolation de la toiture par l'extérieur permet un gain de place et de meilleures performances. Découvrez les particularités du sarking, des caissons chevronnés et des panneaux sandwichs. Des données techniques sont données pour comparer les différents systèmes.
Le sarking nécessite une pose minutieuse, en plusieurs phases. Quel que soit l'isolant retenu, le sarking se caractérise par un long temps de mise en œuvre, laquelle s'effectue couche après couche.
Le chantier démarre en fixant sur les chevrons le parement inférieur, qui va recevoir l'isolation et servir de « plafond » aux rampants. Le procédé offre une grande liberté en matière de parement, à condition que ce dernier soit suffisamment épais, rigide et résistant au feu : plaques de plâtre hydrofugées « coupe feu », panneaux de contreplaqué CTB-X ou d'aggloméré CTB-H (traités contre l'humidité), à lamelles minces orientées OSB, etc.
Une isolation en fonction de l'altitude
En zone montagneuse (à partir de 900 mètres), pour la plupart des isolants « sarking », le parement doit être recouvert d'un écran d'interposition, pare-vapeur ou autre. Les lés sont déroulés horizontalement, et les raccords soigneusement étanchéifiés à l'aide d'un adhésif spécial. En climat de plaine (en dessous de 900 mètres), l'écran est facultatif.
À noter : il apparaît que les panneaux de polystyrène posés en une épaisseur (question de structure sans doute) échappent à cette disposition dans tous les cas de figure. Aucun écran d'interposition n'est mentionné dans les dossiers techniques des fabricants (Dow Chemical Company, Isover...) validés par des avis du CSTB. Par contre, si la couche isolante est doublée, le CSTB en fait une obligation dans son guide des « Couvertures en climat de montagne ».
Une priorité : éviter les ponts thermiques
Les panneaux isolants sont installés sur l'écran, en veillant à ne pas le plisser, ni le déplacer. Peu importe le système d'assemblage, la pose obéit à un même principe : éviter les ponts thermiques ! Pour ce faire, la disposition s'effectue en quinconce, à joints serrés et alternés. Une rangée sur deux démarre par un demi-panneau. Le travail s'effectue normalement de bas en haut, à partir de l'égout de toit. On progresse ainsi d'une rive à l'autre, jusqu'au faîtage.
Un écran de sous-toiture vient (éventuellement) recouvrir le tout. Il peut s'agir d'un simple voile étanche, d'un film à face réfléchissante ou bitumeux, d'une membrane de type HPV, etc. Le choix dépend de plusieurs paramètres : compatibilité avec l'isolant et son mode de pose, présence ou non d'une ventilation adaptée...
Une fois l'écran déployé, l'ensemble est maintenu par des contre-lattes clouées ou vissées (après préperçage) au droit des chevrons. Les pièces de bois doivent avoir une section minimale, leur épaisseur déterminant l'espace de ventilation en sous-face de la couverture (voir le guide du CSTB « Dimensionnement des bois supports de couverture en petits éléments »). Le choix des fixations est réglementé (norme NF EN 27-95), ainsi que leurs espacements et dimensions.