L'isolation de la toiture par l'extérieur permet un gain de place et de meilleures performances. Découvrez les particularités du sarking, des caissons chevronnés et des panneaux sandwichs. Des données techniques sont données pour comparer les différents systèmes.
De l'aveu des principaux acteurs, l'isolation sur toiture ne représente encore qu'une niche. Mais il s'agit d'un marché en pleine expansion, estimé à plusieurs millions de mètres carrés de surface couverte.
D'ores et déjà, les panneaux autoportants raflent la mise, ne laissant au sarking que la portion congrue : à peine plus de 1 % (source Bâtirama.com). Si le potentiel est important dans l'habitat et le tertiaire, il réside essentiellement en climat de plaine.
Les panneaux portants
Pour une utilisation à partir de 900 mètres d'altitude, les « solutions panneaux » ne sont presque jamais validées et les rares qui passent l'obstacle (Sapisol, par exemple) sont soumises à des obligations précises. Contrairement au sarking, toutes les catégories d'isolants sont ici bien représentées, le liège et le lin mettant à l'honneur les produits d'origine naturelle. Côté mise en œuvre, ces systèmes permettent des gains de temps significatifs.
Très fonctionnels, les panneaux portants fournissent trois solutions en une :
- la sous-face décorative ;
- la couche isolante ;
- le support de couverture.
D'où une pose plus rapide que le sarking, même si leur encombrement et leur poids obligent à recourir à des engins de levage pour les installer en toiture.

Les caissons chevronnés
D'aspects variés, ces longs panneaux présentent les mêmes caractéristiques de fabrication : une couche isolante prise entre deux chevrons raidisseurs, le tout assemblé à un support rigide offrant une sous-face décorative. Plusieurs finitions sont proposées : agglo, bois massif, contreplaqué lambrissé, plaque de plâtre prépeinte, vinyle, etc.
Traités contre les insectes et les champignons lignivores, les bois débordent en partie haute afin de ménager un espace de ventilation entre l'isolant et la couverture. Certains modèles de caissons comportent un chevron central destiné à accroître la rigidité de l'ensemble. Suivant les modèles, la face apparente de l'isolant est nue, ou recouverte d'un film hydrophobe ou de type HPV.
Les longueurs de panneaux disponibles (toutes marques confondues) varient de 2 à 8 mètres et les largeurs de 60 à 82 centimètres. Les épaisseurs isolantes s'échelonnent de 80 à 180 millimètres. Bien entendu, les sections des chevrons sont calculées en conséquence.
La taille et le poids des caissons imposent l'utilisation d'un engin de levage pour les mettre en place. Une fois installés, il n'y a plus qu'à les fixer et étanchéifier les raccords.
Les caissons se posent à l'avancement et se fixent au niveau des chevrons, sur les pannes de la charpente, à l'aide de longs crampons (sortes de pointes en L) inoxydables. Les raccords, qui constituent des zones de déperdition calorifique, sont jointoyés par un cordon de mousse polyuréthane expansive.
Certains fabricants préconisent de les recouvrir avec des bandes d'étanchéité auto-adhésives à face réfléchissante en aluminium.