Parent pauvre de la conception de l’habitat conventionnel, l’inertie thermique est pourtant un élément prépondérant de la gestion des ambiances thermiques intérieures. Quelle que soit la saison, elle est source de confort et d’économies d’énergie dans la maison.
Les constructions à ossature bois et remplissage ouate de cellulose, bottes de paille, chaux-chanvre, etc. sont connues pour offrir un très bon niveau d'isolation.
Souvent, une critique est adressée aux maisons à ossature bois : le manque d'inertie de l'enveloppe et des planchers d'étage les exposerait à des surchauffes en été, surtout dans le sud de la France.
Une paroi ossature bois et bottes de paille
« En fait, précise Stéphane Bedel, la maison bois bioclimatique n'est pas antinomique du confort thermique d'été. Les simulations réalisées grâce au logiciel Pléiade + Comfie [2] montrent en effet qu'une paroi ossature bois et bottes de paille de 50 cm d'épaisseur apporte un confort d'été similaire à celui d'une paroi en parpaings de béton isolée par l'extérieur avec 10 cm d'isolant.* »
Le déficit d'inertie de l'enveloppe est donc compensable par la mise en place de suffisamment d'inertie à l'intérieur (cloisons, dalle de sol et dalle de plancher d'étage).
* Ces résultats sont issus de simulations concernant une maison bioclimatique bien conçue et bien utilisée, dotée de cloisons lourdes, et où le soleil d'été est stoppé par des protections solaires.
[2] L'ensemble logiciel Pléiade + Comfie permet la conception de projets bioclimatiques en régime dynamique, l'analyse des performances et des ambiances, la formation et l'enseignement sur le comportement thermique de l'habitat.