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Attendez encore un peu avant d'entrer chez le marchand de matériaux, car l'inertie thermique, au-delà de ses qualités, a un coût assez élevé : achat et transport des matériaux, mise en œuvre...
Ivan Pujol, ingénieur thermicien et enseignant en performance énergétique de l'habitat à Tarbes, remarque à propos des matériaux : « Rien ne sert d'en mettre trop : ce sont les 10 premiers centimètres d'inertie qui sont les plus efficaces et les plus rentables. Rien ne sert non plus d'en mettre dans toutes les pièces. La salle de bains étant occupée pendant de courtes durées, c'est donc un chauffage rapide qu'il faut privilégier ainsi que des parements muraux qui n'absorbent pas la chaleur (faible effusivité) et qui sont vite chauds au toucher (le boisbois, le liège...)). Et dans une chambre, une fois que l'on est sous la couette, le rayonnement des mursmurs n'est plus guère perçu. »
Les briques sont d'excellents matériaux pour garder la chaleur. © Radovan1, Shutterstock
Inertie thermique et bâti ancien
Le bâti ancien traditionnel est souvent caractérisé par une forte inertie due à l'épaisseur des murs et à l'absence d'isolant sous dalle. C'est un avantage pour le confort d'étéconfort d'été (ces maisons ne risquent pas la surchauffe), mais en hiverhiver ces murs absorbent beaucoup d'énergie avant de la restituer.
Si les cloisons sont en matériaux lourds alors il peut être judicieux de poser un isolant par l'intérieur (surtout sur les murs soumis aux intempéries et ventsvents dominants), l'inertie restera satisfaisante, a fortiori si l'on choisit un isolant dense (fibre de bois par exemple).