Une étude du cabinet Bain & Co. (Massachusetts) a estimé qu'au cours de la période 2000-2002, la mise sur le marché d'une nouvelle molécule approuvée par la Food and Drug Administration (FDA) a nécessité en moyenne pas moins de 1,7 milliards de dollars.

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    Ce chiffre représente une nette augmentation par rapport à la période 1995-2000 pour laquelle le coût moyen de développement n'était que de 1,1 milliards de dollars.
    Par ailleurs, si la recherche d'un médicament sur huit a été menée à terme entre 1995 et 2000, ce fut le cas seulement d'une sur treize entre 2000 et 2002.

    Ces résultats inquiètent d'autant plus les analystes que les molécules qui ont fait la fortune des compagnies pharmaceutiques verront bientôt leur licence d'exploitation arriver à terme sans que la relève ne soit là.
    Une solution consisterait pour les professionnels du secteur à abandonner le modèle de recherche basé sur les molécules "grand public" (anti- dépression ou anti-cholestérolcholestérol) pour s'orienter vers d'autres maladies ciblées. S'ils ne le font pas, ils risquent de se retrouver dans une situation comparable à celle qu'ont connue les entreprises sidérurgiques dans les années 1970 : trop grandes, avec une main d'œuvre pléthorique, et incapables de s'adapter au marché, beaucoup d'entre elles ont dû mettre la clé sous la porteporte.