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Depuis l'ouverture du marché européen au phénomène de l'ebook les langues se délient dans la sphère des constructeurs. Chaque semaine comporte son actualité dans le domaine. C'est la firme britannique Plastic Logic qui ouvre la danse, avec son lecteur QUE destiné au milieu professionnel. Encore à l'état de prototype, le lecteur électronique de la firme a bénéficié d'une attention toute particulière sur son ergonomie. Doté d'un écran de tactile de 14 pouces, l'ebook anglais propose actuellement la plus grande surface d'écran. En plus de la taille d'affichage, l'interface a été pensée sur la base de facteurs de gêne récurrents sur des modèles concurrents déjà commercialisés. Ainsi plusieurs documents ou livres peuvent être ouverts simultanément grâce à un système d'onglets. La navigation se voit aussi facilitée par un système de favoris ainsi qu'une barre tactile qui permet de parcourir un grand nombre de pages.
Concrètement, pour ouvrir la page 320 d'un livre en comportant 650, il suffit de glisser son doigt sur la barre de défilement, à gauche de laquelle une bulle affiche les pages à sélectionner. Une barre d'outils en bas de page augure un grand nombre de possibilités non dévoilées. Le QUE s'annonce clairement comme un concurrent de poids face à l'iLiad d'iRex.
Présentation de l'interface du QUE Reader. © Plastic Logic
Le secteur américain n'est pas en reste avec l'annonce de la commercialisation d'un ebook sous la bannière du célèbre marchand Barnes & Noble. Présenté sous le nom de Nook, l'appareil est doté de deux écrans, le principal utilise l'encre électronique et mesure 7,7 pouces de diagonale, le second utilise la technologie OledOled et propose une interface de navigation tactile de 3,5 pouces de diagonale comparable à celle d'un iPhone. L'utilisation du système d'exploitation Androïd de GoogleGoogle ajoute à la singularité du lecteur, une première dans le secteur. Parmi les autres spécifications on notera un poids de 317 grammes, 2 Go de mémoire intégrée (1.500 livres) extensibles à 16 Go (17.500 livres), ainsi que des connexions Wi-Fi et 3G. Le catalogue de publications électroniques déjà vaste de Barnes & Noble, combiné au programme Google Books, risque de concurrencer sérieusement AmazonAmazon et son Kindle 2. D'ailleurs le distributeur ne s'en cache pas et propose d'entrée un comparatif entre son Nook et le bébé d'Amazon. De plus, l'implantation physiquephysique de Barnes & Noble sur le territoire de l'oncle Sam permettra aux utilisateurs d'accèder à des bornes dédiées en magasin via le Wi-Fi.
Démonstration des capacités du Nook de Barnes & Noble. © Barnes & Noble
Autre nouveauté matérielle, le premier ebook 100 % chinois. Jusqu'alors le géant asiatique sous-traitait la fabrication des appareils pour des firmes telles que Bookeen ou Interead. Cette fois, c'est une marque de l'empire du milieu, Boeye, qui commercialise son produit nommé E510. Doté d'un écran de 5 pouces de diagonale, il reste classique avec un transfert des livres par port USBUSB et un espace de stockage compris entre 2 Go et 16 Go. Son apport non négligeable est l'ouverture à divers formats dont l'ePub, l'HTMLHTML, le TXT et le PDF. Ces caractéristiques l'amèneront sans doute à marcher sur les plates-bandes de Sony et de Bookeen. Aucun prix n'a été communiqué pour le moment mais gageons que le produit sera relativement accessible.
L'ombre du numériquenumérique a plané sur la grand messe du salon de l'édition de Francfort. L'occasion rêvée pour chaque partie du secteur de faire entendre sa voix. Ainsi Google, qui avait son stand sur le sol allemand, s'est vu fustigé par le secteur européen du livre. La chancelière Angela Merkel s'est même fendue d'avis négatifs sur l'hégémonie du géant américain. L'annonce de l'ouverture d'une bibliothèque gratuite européenne n'est pas un hasard. En effet, c'est une gigantesque base de données, qui compile des documents européens accumulés pendant cinquante ans, qui est mise à disposition du grand public. 110.000 publications seront publiées dans cinquante langues pour un coût estimé à 2,5 millions d'euros. Le projet s'inscrit dans la continuité de son aînée Europeana qui en sera d'autant plus enrichie.
Lors du dernier salon de l'entreprise durable à Paris, la fédération Syntec (regroupement de 1250 groupes et sociétés françaises spécialisées dans les professions de l'Ingénierie) a déclaré que « la dématérialisation est une étape fondamentale de toute stratégie de réduction de l'empreinte écologiqueempreinte écologique ». Le livre électronique n'a donc pas fini de faire parler de lui, et ce ne sont pas les rumeurs sur un lecteur de livres électroniqueslecteur de livres électroniques AppleApple qui feront retomber l'attention sur ce secteur florissant...