La Russie craint les conséquences des sanctions contre le pays dans le secteur informatique. De nombreuses grandes entreprises ont annoncé leur retrait du pays, empêchant ainsi l’achat de logiciels indispensables. La solution ? Le piratage.
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Selon le quotidien russe Kommersant, le Kremlin songerait à autoriser le piratage de logiciels occidentaux. L'actualité a été repérée et traduite par Kyle Mitchell, un avocatavocat spécialisé dans les nouvelles technologies. Ce choix témoigne de l'inquiétude dans le secteur informatique face aux sanctions imposées au pays et au départ de nombreuses grandes entreprises internationales.
Le but affiché n'est pas un pied de neznez ou une riposte aux sanctions, mais de tenter de trouver une solution à la dépendance de la Russie sur les logiciels occidentaux. Selon le journal, qui cite une source anonyme, « une telle mesure pourrait temporairement atténuer les conséquences suite au départ de la Russie de MicrosoftMicrosoft, IBMIBM, OracleOracle et autres, indiquent les experts ».
Inquiétude également concernant les logiciels libres
Une telle mesure est déjà prévue dans la loi russe. « En cas d'urgence », le gouvernement peut prendre des mesures sans l'accord des droits d'auteur. Les autorités proposent en plus de suspendre toute responsabilité pénale pour l'utilisation d'un logiciel sans licence produit par une entreprise située dans un des pays qui sanctionnent la Russie. La portée pourrait toutefois être limitée, car de plus en plus de logiciels sont vendus en tant que service (SaaS) et ne fonctionneront pas sans un accès aux serveurs de l'éditeur.
Ce ne sont pas uniquement les logiciels commerciaux qui inquiètent les autorités russes. Selon un autre article paru sur le site russe CNews, les logiciels libres pourraient également poser problème. GitHub, la principale plateforme d'hébergement de projets libres, est une filiale de Microsoft. L'entreprise a indiqué explicitement que le site ne bloquera pas l'accès aux développeurs russes. Cependant, cela ne suffit pas à rassurer les autorités russes, qui ont proposé d'allouer des ressources pour créer une plateforme similaire propre à la Russie.