En plus de SpaceX et Tesla, Elon Musk est le patron de l’entreprise Neuralink spécialisée dans le développement d’interfaces cerveau-machine. Après l'avoir évoqué en février, le milliardaire vient de publier une vidéo montrant un singe jouant à Pong par la pensée, grâce à cette interface conçue par Neuralink.


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    Il s'appelle Pager, il a 9 ans, c'est un macaque et il sait jouer à Pong avec sa seule pensée grâce à une interface neuronale. Le singe fait partie d'une expérimentation menée par Neuralink, une des sociétés d'Elon MuskElon Musk qui est spécialisée dans le développement d'interfaces cerveau-machine. Le patron de TeslaTesla et de SpaceXSpaceX vient tout juste de publier une vidéo de Pager en pleine action sur son compte Twitter. Dans un premier temps les scientifiques de Neuralink ont appris à Pager à jouer à Pong, avec un joystick. Il faut préciser que le jeu Pong, créé en 1972, est un classique pour tester les interfaces cerveaucerveau-machine.

    Pendant les séances de jeu, il était récompensé par du smoothie à la bananebanane. Durant cette période d'apprentissage, un implantimplant cérébral Neuralink relevait les données sur les liaisons neuronales liées aux mouvementsmouvements de la main durant les parties afin de les prédire. Après avoir modélisé ces informations, les chercheurs ont tout simplement débranché le joystick de l'ordinateur. Le singe a continué à jouer avec celui-ci, et l'interface cerveau-machine a réalisé les actions provenant de la pensée de Pager. Désormais le singe continue à jouer, mais sans l'aide du joystick.

    Faire remarcher les paraplégiques

    Que le singe puisse parvenir à contrôler le jeu par la pensée n'a finalement rien d'étonnant, puisque l'Homme a déjà testé des interfaces cerveau-machine à plusieurs reprises pour manœuvrer des bras robotiques, par exemple. Le principe reste le même. Cette publication menée sur le compte TwitterTwitter d'Elon Musk est plus une opération de communication pour Neuralink étant donné l'impact que peut provoquer un simple tweet du patron de SpaceX dans certains domaines.

    Ce fut le cas fin janvier avec une poussée de 14 % de la valorisation du Bitcoin après un tweet comprenant #bitcoin et une émoticône. Pour l'entrepreneur, cette interface Neuralink pourrait très bien servir à une personne paralysée pour communiquer par la pensée. Le milliardaire a d'ailleurs expliqué dans son tweet qu'avec ce procédé, une personne paralysée pourrait tweetertweeter plus rapidement qu'une personne utilisant ses pouces sur un smartphone. Il compte même aller plus loin et faire remarcher les paraplégiques avec ce type d'interface.


    Article de Fabrice Auclert publié le 02/02/2021

    Elon Musk a fait le point sur les avancées des projets de Neuralink, sa start-up qui a conçu une interface cerveau-machine boostée à l'Intelligence artificielleIntelligence artificielle. Après un cochon, c'est sur un singe que l'implant cérébral a été placé : l'animal est capable de jouer à Pong par la pensée.

    Lorsqu'il ne s'agit pas de voituresvoitures (Tesla) ou d'espace (Space X), Elon Musk fait parler de lui avec Neuralink, sa société qui travaille depuis des années sur la conception d'une interface cerveau-machine, permettant de contrôler un ordinateur par la pensée. Invité d'un talk show sur les réseaux sociaux aux États-Unis, le fantasque entrepreneur a révélé que son implant avait été placé sur un singe pour... jouer !

    « Nous avons déjà un singe avec une puce implantée dans le crânecrâne, avec de minuscules fils, qui peut jouer à des jeux vidéojeux vidéo par la pensée, et l'une des choses que nous essayons de comprendre, c'est de savoir si les singes peuvent jouer à Pong entre eux avec la pensée. Ce serait super cool. » Musk envisage donc de placer cet implant sur plusieurs singes pour ainsi voir s'ils peuvent jouer ensemble. Par la pensée !

    Une petite incision permet de placer l'implant qui fonctionne ensuite de manière autonome et sans fil. © Neuralink
    Une petite incision permet de placer l'implant qui fonctionne ensuite de manière autonome et sans fil. © Neuralink

    Pas de câbles, pas d'infection

    Ce qu'on apprend dans cette interview, c'est que l'implant est sans fil extérieur et il ne faut donc pas s'imaginer un animal bardé de fils entourant sa tête. « Il n'a pas l'airair mal à l'aise et il n'a pas l'air bizarre », poursuit Musk qui assure que son implant ne laisse aucune trace : « Vous ne pouvez même pas voir par où l'implant a été inséré. Tout juste, voit-on des poils rasés. » Au-delà de l'aspect esthétique et pratique, cet implant sans fil va permettre de limiter les risques d'infection.

    C'est le même qui avait déjà été implanté en septembre sur un cochon. Le but est évidemment d'aller plus loin et de l'insérer sur le cerveau humain, au départ, pour redonner la parole ou redonner de la mobilité aux personnes paralysées... Mais Musk voit plus loin puisqu'il rêve de télépathie grâce à l'Intelligence artificielle. Les scientifiques sont beaucoup plus sceptiques...

    Voir aussi

    Interview : comment contrôler une machine par la pensée ?