Conçu par Thales, l'UAS100 vient de réaliser son premier vol. Il sera capable d’opérer dans un rayon supérieur à 100 km grâce à son système de propulsion hybride.
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Mis à part pour les drones militaires qui sont en réalité de véritables avions sans pilote, l'autonomie reste le problème majeur des drones civils. Les labos de recherche et les entreprises tentent d'étendre la duréedurée du vol avec des motorisations hybrideshybrides. C'est par exemple le cas avec l'Hybrix 2.1 de Quatenium, un drone quadrirotor qui a pu rester en l'airair 10 heures et 14 minutes. Une autonomie dont l'intérêt reste discutable puisque l'aéronefaéronef s'est contenté d'un vol stationnairevol stationnaire. Chez le Français Thales en revanche, c'est à la recherche d'un rayon d'action conséquent que les scientifiques ont planché.
Dernièrement, ils sont parvenus, et avec succès, à faire voler leur prototype UAS100. Thales affirme qu'il sera capable de voler sur une distance supérieure à 100 km. À terme, le drone disposera d'une envergure de 5,40 mètres, mais pour le moment, le prototype testé est à l'échelle 1/2. Ses longues ailes sont dotées de wingletswinglets aux extrémités, d'une triple queue avec à l'arrière trois plans verticaux, dont deux dérives. La motorisation est placée à l'avant en hauteur. On trouve ainsi en haut des mats deux moteurs électriques sur les deux poutrespoutres extérieures et sur le fuselagefuselage principal un moteur thermiquemoteur thermique.
Des applications civiles ou militaires
En plus de l'autonomie, l'autre problématique des drones, c'est la perte de signal et les interférencesinterférences. Un souci que Thales affirme avoir solutionné avec un système de navigation pouvant lui permettre d'évoluer dans des environnements à fortes perturbations, voire brouillés. Constitué de carbonecarbone, le drone a été réalisé en partenariat avec Issoire Aviation, un avionneur français pionnier dans la constructionconstruction d'avions en structure 100 % carbone (Lionceau, LionLion, Simba). La start-up Hionos a réalisé le logiciel de navigation autonome pour l'aéronef. L'œilœil du ministère des Armées est également présent, puisque le projet est soutenu financièrement par l'Agence de l'Innovation de défense (AID).
L'UAS100 pourrait effectivement réaliser des missions aussi bien civiles que militaires, avec des opérations de surveillance, de recherche de victimes, de sécurisation frontalière ou côtière, ou bien de défense. En attendant, le vol de la version à l'échelle 1 est déjà annoncé pour le second semestre 2022 avec une certification prévue pour la fin 2023. Une certification qui permettra au drone d'évoluer en zone peuplée et en s'insérant dans la circulation aérienne.