L’US Navy a utilisé pour la première fois une arme électronique de nouvelle génération pour détecter et neutraliser un prétendu drone iranien qui s’approchait trop près de sa flotte dans le détroit d’Ormuz. Explications.


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    Parmi les incidents à répétition dans le détroit d'Ormuz, l'un des derniers en date concerne un drone iranien abattu par la marine américaine parce qu'il s'approchait trop près du |c62367fc2626e9fe9f836befdb7d7434|-hélicoptèrehélicoptère USS Boxer. À l'issue de cette annonce faite par le président Trump, les iraniens ont démenti cette destruction. Or, selon le Wall Street Journal, c'est une arme anti-drone d'un nouveau genre qui aurait assuré la destruction de l'aéronefaéronef supposément iranien. Cette nouvelle génération d'armement électronique porte le nom de Light Marine AirAir Defense Integrated System (LMADIS). Dans son communiqué, l'US Navy explique qu'il s'agit de « la première mise à mort par une nouvelle génération d'armes de guerre électronique et d'armes à énergieénergie dirigée ».

    Dans un premier temps, le système va détecter un drone par radar actif et plusieurs capteurscapteurs optiques et infrarougesinfrarouges. Pour le neutraliser, il va brouiller le signal entre le drone et sa station émettrice au sol. C'est cette perte de liaison qui engendre la destruction de l'appareil. Un procédé simple efficace, mais plutôt destiné aux drones à usage civil. Contrairement au gigantesque RQ-4 Global Hawk coûtant plus de 200 millions de dollars, abattu par la République islamique, le drone en question devait ressembler à un petit modèle civil amélioré. D'où l'utilisation de ce type de brouillage, plutôt qu'un très coûteux missilemissile.

    Brouiller pour détruire

    Ce type de système a été mis au point pour les champs de bataille particuliers comme en Syrie et en Iran, où des drones grand public ont prouvé leur potentiel de destruction en larguant des grenadesgrenades. S'il s'agissait de la version navale du dispositif, le système LMADIS comprend normalement deux petits véhicules tout terrain, baptisés PolarisPolaris MRZR. L'un emporte l'ensemble des équipements de détection et de brouillage. L'autre sert de centre de commandement connecté. Une fois le drone identifié par l'opérateur, il peut émettre une puissante décharge radioélectrique afin de rompre la connexion entre l'appareil et sa base.

    Le procédé n'est pas très différent des brouilleurs disponibles actuellement et utilisés dans la lutte anti-drones. Simplement, la puissance, ainsi que la plage de fréquence sont bien plus importantes. Cette dernière permet de multiplier les chances de neutraliser rapidement la cible. Le seul hic, c'est que si le drone est autonome, ce brouilleur sera inutile et l'appareil pourra poursuivre sa trajectoire.