Dans le viseur de Drôle de Tech cette semaine, les radiologues ont-ils du souci à se faire ? Un incroyable masque pourrait un jour nous transformer en poisson, l’étonnant résultat d’un sondage sur la voiture électrique, une IA très mélomane et un surprenant robot cafard qui se joue de l’eau. Go !

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    Notre rendez-vous hebdomadaire vous propose un regard décalé sur l'actualité des nouvelles technologies. Le parti est de vous divertir, de vous surprendre et de vous faire rêver... ou soupirer.

    Une IA bat 15 médecins dans un concours de diagnostic

    Une intelligence artificielle vient d'infliger une cuisante défaite à 15 des meilleurs radiologues chinois. Lors d'un concours de diagnosticdiagnostic de tumeurtumeur cérébrale, l'IA BioMind conçue par le centre de recherche sur l'intelligence artificielle pour les troubles neurologiques à l'hôpital de Beijing Tiantan, a atteint un taux de réussite de 87 % contre 66 % pour les médecins. De plus, le programme entraîné à l'aide de milliers d'images médicales, a pris deux fois moins de temps pour analyser les 225 cas : 15 minutes contre 30 minutes pour les humains. Lors d'un second tour, Il n'a fallu que trois minutes à BioMind pour prédire l'expansion d'un hématome cérébral avec 83 % de réussite. Face à elle, les spécialistes ont mis 20 minutes avec un taux de réussite de 63 %.

    « J'espère que, grâce à cette compétition, les médecins pourront expérimenter la puissance de l'intelligence artificielle », a déclaré le vice-président de l'hôpital Beijing Tiantan. « J'espère qu'ils pourront mieux comprendre l'IA et éliminer leurs craintes à son égard. » Ou au contraire, s'affoler à l'idée d'être mis au rancart...

    Pour en savoir plus : IA BioMind 

    L’intelligence artificielle BioMind a démontré sa supériorité face aux radiologues humains. © TRT World

    L’intelligence artificielle BioMind a démontré sa supériorité face aux radiologues humains. © TRT World 

    Des branchies imprimées en 3D pour respirer sous l’eau

    Face à la montée des eaux provoquée par le réchauffement climatiqueréchauffement climatique, on estime qu'environ 30 % de la population mondiale pourrait être affecté à l'horizon 2100. Cela peut paraître encore très hypothétique et lointain. Pas pour Jun Kamei qui travaille sur une solution qui permettrait aux hommes de vivre sous l'eau en respirant à l'aide de branchiesbranchies artificielles. Ce chercheur et designer spécialisé en biomimétismebiomimétisme travaille pour le MicroLab, une équipe qui réunit l'université de Tokyo et le Royal College of Art de Londres. Il a conçu un masque nommé Amphibio fabriqué par impression 3D qui reproduit le principe des branchies : il stocke l'eau, garde l'oxygène et évacue le dioxyde de carbonedioxyde de carbone. Le masque est une combinaison de matériaux hydrophobehydrophobe, élastomèreélastomère et d'autres composants non révélés en raison d'un brevet en cours de dépôt.

    Dans la vidéo ci-dessous, un masque Amphibio plongé dans un aquarium est connecté par le tube de gauche à une bonbonne qui injecte 70 % de gazgaz carbonique, ce qui correspond à la concentration de CO2 lorsqu'une personne expire. Un capteurcapteur placé sur le tube de droite mesure le niveau d'oxygène. Un écran affiche le niveau d'oxygène dans le masque. Le dispositif est totalement hermétique et la seule façon dont l'oxygène peut être capté dans les branchies est à travers l'eau environnante. Pour le moment, le dispositif n'est pas encore utilisable en conditions réelles. Il faudrait pour cela augmenter la surface des branchies en créant une combinaison qui serait portée sur tout le corps afin de fournir suffisamment d'oxygène. Et il faudrait tout de même prévoir un système de secours avec une bouteille d'oxygène en cas de problème. L'Atlantide n'est pas pour tout de suite. 

    Les branchies artificielles conçues par Jun Kamei en sont encore au niveau de la preuve de concept. Mais l’innovation est impressionnante. © Jun Kamei

    Au fait, une voiture électrique, ça se lave ?

    Cette question peut paraître évidemment stupide et pourtant... 42 % des Britanniques ne sont pas certains que l'on puisse passer une voiture électrique au lavage automatique. C'est ce qui ressort d'un sondage réalisé par Go Ultra Low, une campagne conjointe du gouvernement du Royaume-Uni et des industriels de l'automobileautomobile qui vise à informer les usagers sur la voiture électrique. On peut en sourire voire en rire. Mais qui peut dire ce que donnerait ce sondage dans l'Hexagone ?

    Pour en savoir plus : Go Ultra Low

    Une voiture électrique peut bien entendu passer au lavage automatique. Mais la précision n’est visiblement pas inutile pour tout le monde… © PixPartout, Fotolia

    Une voiture électrique peut bien entendu passer au lavage automatique. Mais la précision n’est visiblement pas inutile pour tout le monde… © PixPartout, Fotolia

    Cette IA a l’oreille très musicale

    Développée par une équipe du Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory (CSAIL) au MIT, PixelPlayer est une intelligence artificielle capable d'identifier et d'isoler chaque instrument qu'elle entend dans un morceau de musique. L'algorithme d'apprentissage profondapprentissage profond a été entraîné à l'aide de 60 heures de vidéo. Le système est actuellement capable de reconnaître le son d'une vingtaine d'instruments. Il pourrait devenir un outil de montage audio pour les ingénieurs du soningénieurs du son mais aussi servir à améliorer l'ouïe des robots


    PixelPlayer ne nécessite aucune annotation humaine sur ce que sont les instruments et le son qu’ils produisent. © MITCSAIL

    Ce robot peut marcher sur et sous l’eau

    Ne vous fiez pas à son apparence frêle et ses 1,65 grammes. Ce petit robot développé par l'université d'Harvard est plein de ressources. Inspiré du cafard, le Harvard Ambulatory Microbot (HAMR pour les intimes) peut non seulement progresser sur la terre ferme, mais aussi marcher sur l'eau et sous l'eau. Les coussinets de ses pattes utilisent la tension de surface pour flotter sur l'eau tandis que l'électromouillage (une impulsion électrique rompt la tension de surface) lui permet de plonger pour continuer son chemin sous l'eau. Encore une avancée prometteuse pour la robotique de demain. 


    Le robot Harvard Ambulatory Microbot est aussi à l’aise sur terre que dans l’eau. © Harvard John A. Paulson School of Engineering and Applied Sciences