Selon une analyse de Morgan Stanley, l'avènement de la voiture électrique pourrait avoir des conséquences néfastes sur les ventes de boissons. En effet, les automobilistes n'auront plus besoin de se rendre dans des stations-service, dont les épiceries représentent une part importante du chiffre d’affaire de ce secteur agroalimentaire, aux États-Unis du moins.

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    Lorsque l'on parle de la voiture électrique, on entend principalement parler de ses impacts les plus évidents, notamment la réduction de la pollution atmosphérique ou la fin de la dépendance aux énergies fossilesénergies fossiles. Mais il faut aussi envisager des conséquences inattendues, en apparence déconnectées du sujet. C'est le cas de la vente de boissons.

    Un article du Washington Post alerte sur la menace potentielle que les voitures électriques feraient peser sur l'industrie de la boisson. En effet, selon une analyse réalisée par Morgan Stanley, les possesseurs de voitures électriques n'auront plus besoin de se rendre dans les stations-service. Or, c'est là précisément que se fait une part significative des ventes de boissons aux États-Unis.

    Une menace encore lointaine

    Un achat d'impulsion qui représente également une portion importante des revenus que les boutiques de stations-service tirent des ventes additionnelles au carburant. Morgan Stanley est même allé jusqu'à s'intéresser à la marque de boisson Monster Beverage, dont 63 % des recettes outre-Atlantique proviennent des ventes dans les stations-service et les épiceries, qui pourrait donc être fortement affectée par la fin du moteur à essence.

    Mais il convient tout de même de relativiser cette menace, ce que fait le Washington Post. En effet, il faudra sans doute plusieurs décennies avant que les voitures électriques n'aient supplanté leurs consœurs à essence. Les stations-service auront le temps de s'adapter au changement, peut-être en installant des chargeurs pour les véhicules électriques. Une stratégie qui pourrait même s'avérer très payante puisque les clients passeront alors plus de temps sur place pour charger leur batterie qu'actuellement lorsqu'ils font le plein de carburant.