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Comment se fait-il que les novaenovae soient si peu nombreuses ? Est-ce un phénomène si rare ? Pas tellement. D'après certaines estimations, rien que pour notre Galaxie, on devrait en voir au moins trois chaque année. Or, il n'en est rien, surtout à l'œilœil nu, ce qui était le cas des observations dans la période qui nous intéresse.
Scorpius. © Cafuego, Wikimedia commons, CC by-sa 2.0
Outre que le phénomène peut être caché par l'éclat d'une étoile plus brillante ou par les nuagesnuages de poussière qui parsèment l'espace sidéral, il doit avoir une intensité suffisante pour être remarqué. En plus de cela, compte tenu du mauvais temps, le phénomène doit durer assez longtemps pour permettre la multiplication des observations. Ajoutons enfin qu'une partie seulement de ces évènements est potentiellement apparente en Europe, certaines constellations n'étant visibles que dans l'hémisphère Sudhémisphère Sud.
Malgré toutes ces limitations, peut-on admettre que, pendant des siècles, aucune conjonction favorable ne se soit produite pour les Européens ? Impossible, plus particulièrement pour la nova de 1006 qui atteignit un éclat exceptionnel. D'ailleurs, en dépit de sa localisation très méridionale, elle n'avait pas échappé à la surveillance des astronomesastronomes chinois, japonais et arabes. Il est en outre étonnant qu'elle n'ait pas été regardée avec effroi car elle survenait tout près de l'an Mil.
Comment justifier cet aveuglement ?
Une seule explication, le refus des Européens de la voir : cette nova qui se manifesta pendant trois ans était parfaitement visible d'Italie, d'Espagne et de Provence. Il semblerait toutefois que deux monastères aient consigné dans leurs chroniques une « étoile brillante ». Sans plus.