Hubble n’avait pu que les deviner. Le télescope spatial James-Webb vient de les révéler au grand jour. Une foule de galaxies lointaines, un amas primitif et même l’étoile géante rouge la plus éloignée jamais observée !


au sommaire


    En espagnol, « El Gordo » signifie « le gros ». C'est pour cela que ce surnom a été attribué à l'amas de galaxies ACT-CL J0102-4915. Parce qu'il est tout simplement le plus grand amas connu à ce jour de l'univers lointain. Comprenez, dans notre Univers tel qu'il se présentait à seulement un peu plus de 6 milliards d'années. Ce qui place El Gordo à quelque 7 milliards d'années-lumière de notre Terre.

    Et une nouvelle image renvoyée par le télescope spatial James-Webb (JWST) fait apparaître cet amas d'une centaine de galaxies sous un jour nouveau. Avec des galaxies qui se dessinent clairement alors qu'elles ne pouvaient qu'à peine être devinées sur les meilleures images du télescope spatial Hubble. Les astronomesastronomes s'y intéressent notamment pour l'effet de lentille gravitationnelle qu'il produit et dont ils peuvent profiter pour découvrir des objets d'arrière-plan.

    Sur l’image renvoyée par le télescope spatial James-Webb de l’amas El Gordo, « La mince » dans le cadre A et « L’hameçon » dans le cadre B. © Jose Diego (Instituto de Física de Cantabria), Brenda Frye (Université de l’Arizona), Patrick Kamieneski (Arizona State University), Tim Carleton (Arizona State University) et Rogier Windhorst (Arizona State University), Alyssa Pagan (STScI), Jake Summers (Arizona State University), Jordan D’Silva (University of Western Australia), Anton Koekemoer (STScI) et Aaron Robotham (University of Western Australia), Nasa, ESA, ASC
    Sur l’image renvoyée par le télescope spatial James-Webb de l’amas El Gordo, « La mince » dans le cadre A et « L’hameçon » dans le cadre B. © Jose Diego (Instituto de Física de Cantabria), Brenda Frye (Université de l’Arizona), Patrick Kamieneski (Arizona State University), Tim Carleton (Arizona State University) et Rogier Windhorst (Arizona State University), Alyssa Pagan (STScI), Jake Summers (Arizona State University), Jordan D’Silva (University of Western Australia), Anton Koekemoer (STScI) et Aaron Robotham (University of Western Australia), Nasa, ESA, ASC

    La première étoile géante rouge lointaine révélée par le télescope spatial James-Webb

    Parmi eux, une galaxie -- cadre B, ci-dessus-- située à quelque 10,6 milliards d'années. Déformée par effet de lentille gravitationnelle, elle est surnommée « L'hameçon ». Elle doit sa couleurcouleur rouge aussi bien à ses poussières qu'à la distance extrême à laquelle elle se situe de nous. La distorsion corrigée, la galaxie apparaît en forme de disque de seulement 26 000 années-lumière. Le quart de notre Voie lactéeVoie lactée, ou encore l'actuelle distance qui sépare la Terre du trou noirtrou noir géant au centre de notre Galaxie, Sagittarius A*Sagittarius A*. Et les astronomes notent qu'elle commence déjà à ne plus trop former d'étoilesétoiles.

    Une autre galaxie située à quelque 11 milliards d'années-lumière apparaît sur l'image -- cadre A. Sous la forme d'une ligne de crayon. D'où son surnom de « La mince ». Et non loin de là, la toute première étoile supergéante rouge qui a pu être observée à plus d'un milliard d'années-lumière de notre Terre. Grâce à la sensibilité infrarougeinfrarouge du télescope spatial James-Webbtélescope spatial James-Webb.

    Dans les secrets de galaxies et de leurs amas

    Les chercheurs soulignent aussi ce qui pourrait s'avérer être un nouvel amas de galaxiesamas de galaxies en formation. Un peu plus d'un milliard d'années après le Big BangBig Bang, il pourrait être déjà constitué de 17 galaxies.

    Également repérées sur l’image du JWST, les galaxies ultra-diffuses les plus éloignées jamais observées. Des galaxies qui semblent présenter des propriétés légèrement différentes de celles d'aujourd'hui.