Des observations portant sur le trou noir supermassif situé au centre de notre galaxie révèlent une activité insoupçonnée de celui-ci. De violentes explosions presque continuelles se produisent là où les astronomes pensaient que la matière disparaissait en un flux quasi monotone.

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    Simulation d'un trou noir (centre) et de son disque d'accrétion (vert-jaune-rouge)

    Simulation d'un trou noir (centre) et de son disque d'accrétion (vert-jaune-rouge)

    Les trous noirs se détectent par le biais du rayonnement émis par la matière en cours d'absorptionabsorption. Cette dernière dégage un rayonnement allant des ondes radio aux rayons X. Ces rayonnements ont été observés en provenance de l'environnement des trous noirs d'autres galaxies ainsi que du trou noir situé au centre de notre Voie Lactée.

    Les nouvelles observations ont permis de mettre à jour un rayonnement infrarougeinfrarouge. Celui-ci montre pour la première fois une activité turbulente : il varie énormément en intensité, d'une semaine à l'autre, d'un jour à l'autre, et même à l'intérieur d'une seule heure, a déclaré Andrea Ghez, professeur de physiquephysique et d'astronomie à l'UCLA (Etats-Unis), qui a dirigé les recherches. C'est comme si on voyait le trou noir respirer, ajoute-t-elle.

    La matière est réduite à son quatrième état à proximité du trou noir, avant absorption, état appelé plasma. C'est ce plasma qui émet les divers rayonnements en provenance du trou noir, dont l'infrarouge. D'après les chercheurs, c'est dans le fait que les électronsélectrons seraient accélérés, à l'intérieur du plasma, beaucoup plus souvent que ce qu'ils pensaient, que se trouve la clé de l'explication de l'activité turbulente nouvellement mise à jour.