La NASA a de nouveau confirmé la date de mars 2005 pour le retour en vol de ses navettes, clouées au sol depuis la désintégration en vol de Columbia et la perte de son équipage en février 2003.

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    Un décollage de la navette américaine. Image d'archive.crédit NASA

    Un décollage de la navette américaine. Image d'archive.crédit NASA

    Cette annonce intervient alors que certains dispositifs prévus pour réparer les navettes en orbite ne sont pas encore prêts. Toutefois, elle rassure son partenaire Russe dont les ressources financières ne sont pas extensibles. Rappelons que depuis l'arrêt de l'exploitation des navettes, les Etats-Unis ne disposent plus de moyen de transport spatial capable de rejoindre la Station spatiale internationale. Le transfert d'équipage est assuré par les seules capsules SoyouzSoyouz alors que le ravitaillement en matériel technique et nourriture se fait par des vaisseaux cargo Progress.

    Bien que les ingénieurs américains aient développé des kits de réparation pour colmater les petits trous dans les panneaux en carbone carbone renforcé utilisés pour protéger le bord d'attaque des navettes (les fameuses tuilestuiles), ils n'ont toujours pas mis au point une technique pour colmater des trous aussi grands que celui qui a condamné la navette ColumbiaColumbia le 1er février 2003.

    Enfin, le développement de l'Orbiter Boom Sensor System (OBSS), un système capable d'inspecter en orbite la protection thermique de la navette se trouvant sous son fuselage et d'aider les astronautesastronautes à la réparer s'avère beaucoup plus complexe que prévu. L'OBSS sera installé au bout du bras de la navette et fournira des images en 3-D de sa protection thermique. Notons également que les ingénieurs doivent aussi s'entendre sur le seuil auquel un dommage détecté est jugé tolérable ou nécessite une réparation en orbite.

    Toutefois, les responsables du programme des navettes ont considéré que la mission STS-114 (Atlantis) pouvait être lancée même si ces outils n'étaient pas encore prêts au mois de mars 2005. Selon les plans de la NASANASA, une procédure de secours est d'ores déjà prévue pour l'éventualité où l'équipage de STS-114 découvrirait une avarie grave affectant la navette ou mettant sa propre sécurité en danger. Atlantis rejoindrait et s'amarrerait à la Station le temps qu'une décision soit prise après analyse de son problème. Le retour à Terre des astronautes serait alors assuré par la navette de la mission STS-300 qui décollerait sans aucune charge utile à bord. Pour cela, la navette de secours doit se tenir prête à rejoindre la Station spatiale internationale dans les 30 à 90 jours qui suivent le départ de la mission STS-114.

    Le réservoir externe

    La cause directe de la désintégration de Columbia est un débris de moussemousse isolante qui s'est détaché de son réservoir ventral pour percuter le bord d'attaque de l'aile en l'endommageant de façon irrémédiable. Bien qu'il soit impossible d'éviter la chute de débris sur la navette au moment du décollage (mousse isolante, glace), la NASA a pris plusieurs mesures afin d'en réduire la survenance.

    La NASA installera des résistances électriquesrésistances électriques jouant le même rôle que l'isolant en évitant la formation de glace pouvant endommager la navette au décollage. Quant au réservoir externe, il fait l'objet de beaucoup d'améliorations :

    • modification les attaches du bipied au réservoir en éliminant la mousse isolante et en installant des éléments chauffants dans le bipied
    • installation d'une caméra de façon à filmer le dessous de la navette