En 1859, la tempête solaire connue sous le nom d’« événement de Carrington » avait secoué notre planète. Alors que notre Soleil approche du maximum de l’activité de son cycle, devons-nous nous préparer à affronter une nouvelle fois une telle tempête géomagnétique ? Les astronomes, en tout cas, suivent de près une tache en particulier. Elle a connu, ces derniers jours, une activité impressionnante.
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Le maximum d’activité du cycle du Soleil est en vue. Et depuis quelques jours, notre Étoile semble littéralement déchaînée. C'est d'abord la tache solaire nommée AR3663 qui s'est montrée hyperactive. À partir du 3 mai dernier, elle a émis pas moins de quatre éruptions de classe X. De quoi propulser AR3663 au rang de tache solaire la plus active du cycle 25.
Une tache solaire de « classe Carrington »
Dans le même temps, une autre tache solaire, baptisée quant à elle AR3664, est devenue la tache la plus grande de ce cycle solaire. Avec des pôles magnétiques dangereusement proches les uns des autres. Et en deux jours, AR3664 a émis à elle seule pas moins de cinq éjections de masse coronale (CME) en direction de la Terre.
De quoi quelque peu enflammer les esprits et imaginer que la Terre pourrait être sur le point de subir à nouveau les conséquences de l'activité solaire. De vivre un nouvel « événement de Carringtonévénement de Carrington ». Cette puissante tempêtetempête solaire avait causé de nombreuses pannes. Dans un monde, pourtant, pas encore aussi dépendant de systèmes sensibles aux perturbations électromagnétiques.
Mais les experts de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric AdministrationNational Oceanic and Atmospheric Administration) l'assurent : même si AR3664 correspond bien une tache solaire de « classe Carrington », les CME en route vers notre Terre ne sont pas aussi puissantes que celle qui a frappé notre planète le 1er septembre 1859.
Préparez-vous au moins à une forte tempête solaire
Les scientifiques estiment que les CME envoyées par la tache solaire AR3664 devraient arriver à nous ce samedi 11 mai. Sous la forme, d'abord, d'une CME cannibale, formée par plusieurs éjections de masse coronale qui se seraient rattrapées en chemin entre le SoleilSoleil et la Terre. La forte tempête solaire - une tempête géomagnétique de niveau G3 - est presque certaine. Et il ne pourrait même, avec l'arrivée en suivant des deux autres CME, que la tempête devienne extrême, de niveau G4. Des aurores boréales deviendraient alors visibles aux moyennes, voire aux basses latitudeslatitudes. À titre de comparaison, si cette tempête solaire annoncée était un ouraganouragan, elle serait de catégorie 4. L'événement de Carrington, lui, avait atteint la catégorie 5. Ce jour-là, notre planète entière avait pu profiter du spectacle des aurores boréalesaurores boréales !