L'accès à l'information scientifique est un enjeu vital pour le chercheur et pour la société dans son ensemble. La publication d'un article et, plus largement, toute communication faite par les chercheurs lors de colloques, correspond généralement à une avancée significative de travaux de recherche.

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    C'est sur la base de ces articles et communications que se joue la place d'un chercheur, d'une équipe de recherche, sur la scène internationale.

    C'est également sur cette base que ce chercheur, cette équipe, cette unité, seront évalués et financés. La recherche académique est principalement financée par des fonds publics, mais aussi par les dons, via les associations et les fondations sans que cela ne garantisse à chaque citoyen un accès à cette production scientifique. L'avènement de l'électronique, en bouleversant profondément l'accès à l'information a totalement changé les pratiques de la recherche. La communauté scientifique s'est immédiatement emparée des nouveaux outils en tirant le meilleur parti de l'accélération des échanges. Dans le même temps, l'accès aux informations présentant un intérêt réel s'est complexifié, l'archivagearchivage des données est plus difficile et la dépendance de la communauté à l'égard de certains acteurs, en particulier certains éditeurs scientifiques, s'est accrue.

    De Berlin à Southampton

    ...pour le libre accès à la connaissance en sciences exactes, sciences de la vie, sciences humaines et sociales.

    Face à cette situation, les institutions de recherche internationales se sont mobilisées. En octobre 2003, était organisée à Berlin, par le Max PlanckMax Planck Gesellschaft, la première conférence internationale. Le CNRS, l'Inserm, l'Inra et l'Inria sont des signataires de la première heure de cette déclaration visant à promouvoir le libre accès à l'information scientifique et technique. Depuis, deux réunions internationales ont été organisées en mai 2004 à Genève et, tout récemment les 28 févierfévier et 1er mars 2005, à Southampton. Ces réunions sont l'occasion d'échanger et de confronter les expériences pour avancer ensemble vers la mise en œuvre du libre accès à la connaissance scientifique.

    Southampton : quatre établissements publics de recherche Français présentent leur politique en faveur du libre accès

    Les quatre organismes ont choisi de se concerter pour mettre en place plus rapidement une politique commune, pour développer des archives ouvertes. Celle-ci repose sur la création d'archives institutionnelles propres à chaque établissement et compatibles, permettant aux chercheurs de déposer leurs publications et également, selon les établissements, l'ensemble de leurs travaux (communications, données brutes, brevets, etc.).

    Dans le cadre d'un mouvement mondial...

    Ces propositions s'inscrivent dans un contexte international déjà bien engagé dans ce sens. En Angleterre, le rapport du Parlement (The UK House of Commons Science & Technology) du 20 juillet 2004 a recommandé que tous les établissements d'enseignement supérieurs du Royaume-Uni mettent en place des archives institutionnelles pour conserver les résultats publiés et les rendre consultables en ligne gratuitement. Le NIH a présenté sa politique en faveur du libre accès à l'information scientifique le 3 février dernier.

    L'ouverture de ces archives institutionnelles CNRS, Inserm, Inra et Inria dans l'esprit du mouvement du Libre Accès tel que défini dans la Déclaration de Berlin, ainsi que l'interopérabilité technique entre toutes ces banques de dépôts, assureront une plus grande visibilité des travaux des chercheurs en les rendant consultables gratuitement, notamment via les grands portails thématiques internationaux.

    C'est le gage du développement de services plus performants d'accès à l'information scientifique et technique pour les chercheurs, mais aussi pour tous les citoyens.