Tous les plongeurs l'ont remarqué. La paisible holothurieholothurie, alias concombreconcombre de mer, sorte de boudin vivant sur le fond, cousin de l'étoileétoile de mer et de l'oursinoursin (bref, c'est un échinoderme), s'étale pour progresser mais se rétracte dès qu'elle est ennuyée par un importun. De molle qu'elle était, elle devient d'une grande duretédureté comme si elle venait de s'entourer d'une carapace de cuir.
Des chercheurs se sont penchés sur cette curieuse métamorphosemétamorphose mécanique et en ont percé le secret : dans le dermederme de l'holothurie se trouve un réseau de fibres de collagènecollagène (une glycoprotéineglycoprotéine). Sous l'effet d'un stressstress, l'animal secrète une substance qui déclenche une réaction entre les fibres, lesquelles deviennent plus solidaires les unes des autres, formant un tissu beaucoup plus rigide.
Rigidité réglable
Une équipe américaine de la Case Western Reserve University a imité cette nanostructure (ainsi l'appellent-ils), forte d'un premier succès en décembre 2007 avec la réalisation d'un polymère en cellulose. Un tel matériaumatériau peut voir sa rigiditérigidité varier d'un facteur 40, son module de Youngmodule de Young (l'élasticitéélasticité longitudinale) pouvant passer de 800 à 20 Mpa (mégapascals).
Christoph Weder et ses collègues (Jeffrey R. Capadona, Kadhiravan Shanmuganathan, Dustin J. Tyler, Stuart J. Rowan) viennent de faire beaucoup mieux. Dans Science, ils décrivent un polymèrepolymère dont l'élasticité longitudinale varie de 4.200 à 1,6 MPa, soit un facteur 2.625. «Du CDCD au caoutchouccaoutchouc mou » résume Christoph Weder. Le facteur déclenchant est l'eau et le changement ne dure que quelques secondes. Il est également réversibleréversible. Séché, le caoutchouc redevient CD. « Nous sommes maintenant capables de réaliser un matériau dont la rigidité et la résistancerésistance peuvent être contrôlées par un stimulus chimique » s'enthousiasme ce biologiste.

Des électrodes molles
L'équipe envisage déjà une application dans le domaine biomédical : la réalisation d'électrodesélectrodes souples pour stimuler le système nerveux. On soigne désormais certaines affections neurologiques, comme la maladie de Parkinsonmaladie de Parkinson, à l'aide de fines aiguilles reliées à un stimulateur et envoyant un petit courant électriquecourant électrique dans des zones lésées. Au laboratoire, expliquent les chercheurs, il a été observé que des microélectrodes ainsi implantées fournissent un signal dégradé au bout de quelques mois. La cause pourrait être leur rigidité trop grande, qui s'accommode mal des petits mouvementsmouvements parcourant nos tissus mous. Mais au moment de l'implantation, une telle électrode doit impérativement être très rigide pour permettre un positionnement précis, à bien moins d'un millimètre près.
Une électrode dure au moment de l'implantation mais qui se ramollirait ensuite pourrait constituer une solution élégante à ce problème. « C'est pour cela que nous avons d'abord mis au point un polymère qui répond à l'eau » confie Christoph Weder. Ces recherches sont financées par le Departments of Veterans Affairs, un service d'Etat qui s'occupe des soldats blessés au combat.
Moralité : il est bon de s'intéresser aux holothuries...
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