Le halo de plasma englobant la Voie lactée et les nuages de Magellan n'est pas statique, comme on le croyait. Il tourne un peu plus lentement que le disque de notre Galaxie et dans la même direction. C'est une contrainte supplémentaire précieuse pour les modèles expliquant la naissance et l'évolution de notre Voie lactée.
La première source de rayons X en dehors du Système solaire a été découverte par le prix Nobel de physique Riccardo Giacconi et son équipe en 1962, à l'aide d'un détecteur embarqué à bord d'une fusée. Elle a été nommée Scorpius X-1 et l'on sait maintenant qu'il s'agit d'une étoile double contenant un astre compact, en l'occurrence une étoile à neutrons. On peut faire débuter l'astronomie X à cette découverte, bien que des développements embryonnaires de cette branche de l'astronomie étaient déjà en cours depuis les années 1920. Cette science va vraiment prendre son essor avec les satellites des années 1970, comme Uhuru et surtout Einstein, le premier à fournir de l'imagerie X. Il fallait en effet s'affranchir de l'atmosphère qui absorbe ce type de rayonnement.
De nos jours, des télescopes en orbite, comme Chandra, de la Nasa, et XMM Newton, de l'Esa, ont permis de fabuleuses découvertes en ouvrant largement la fenêtre observationnelle des rayons X. Leur successeur, Athena, devrait faire encore mieux. Mais les instruments actuels nous réservent encore des surprises. Une preuve vient d'en être donnée avec la publication sur arXiv d'un article exposant les travaux d'un groupe d'astrophysiciens états-uniens de l'University of Michigan's College of Literature, Science, and the Arts (LSA).
Le halo tourne à 180 km/s
Les amas de galaxies sont plongés dans un plasma chaud, à plusieurs millions degrés, repérable par ses émissions dans le domaine des rayons X. Il existe également un vaste halo de plasma, quasiment sphérique, autour de la Voie lactée, contenant une quantité de matière baryonique à peu près équivalente à celle du disque galactique, ce qui se déduit de sa luminosité et de son extension.
L'existence de ce halo, qui provient de l'accrétion de la matière normale contenue dans le milieu intergalactique, est une prévision basique des scénarios de formation des galaxies développés dans le cadre du modèle cosmologique standard avec de la matière noire et une authentique constante cosmologique. Mais, jusqu'ici, l'idée était que ce halo, contrairement au disque de notre Galaxie, n'était pas en rotation, ou peu s'en faut.
On se trompait. En étudiant de plus près les archives des observations du télescope XMM Newton, les chercheurs ont mesuré l'effet Doppler au niveau des raies d'absorption d'atomes d'oxygène ionisés présents dans le halo, mais observés sur le fond du rayonnement provenant de noyaux actifs de galaxies, de quasars donc. Les décalages vers le rouge et le bleu des longueurs d'onde de ces raies indiquent les mouvements de ces atomes et donc de la la matière qu'il contient.
Deux résultats surprenants : le halo tourne presque aussi vite que le disque de la Voie lactée et aussi dans la même direction. La découverte est d'importance car elle donne des éléments supplémentaires pour comprendre comment s'est formée notre Galaxie spirale et donc, indirectement, d'autres galaxies similaires. Dans le cas de l'origine du Système solaire, d'ailleurs, ce sont précisément des mesures des orbites des planètes qui ont mis sur la voie de la théorie de la nébuleuse primitive s'effondrant pour donner un disque protoplanétaire.
Galaxie d'Andromède (M-31) Galaxie d'Andromède (M-31) dans l'infrarouge à différentes longueurs d'onde - télescope spatial Spitzer. En savoir plus : http://www.futura-sciences.com/news-galaxie-andromede-comme-vous-ne-avez-jamais-vue_7406.php Credit: NASA/JPL-Caltech/K. Gordon (University of Arizona)
MS0735 Gargantua cosmique : plus puissante explosion jamais observée Observation de deux énormes cavités, de 650 000 années lumière de diamètre, entourées de gaz chauds et créées par l’explosion du trou noir qui se niche au cœur de ces bulles. Ceci résulte de l’absorption d’une quantité de matière équivalente à 300 millions de masses solaires par le trou noir situé au centre de l’amas de galaxie MS0735, à 2,6 milliards d’années-lumière du Système Solaire. http://www.futura-sciences.com/sinformer/n/news5216.php
Collision de quatre amas de galaxies Cette image de MACSJ0717 montre dans des cercles les quatre amas de galaxies impliqués dans la collision, ainsi que la direction des mouvements pour les trois amas les plus rapides. © En rayon X (Nasa/CXC/IfA/C. Ma et al.); dans le visible (Nasa/STScI/IfA/C. Ma et al.)