Impossible de manquer Jupiter dans le ciel cet été. Elle brille dès le crépuscule et reste visible jusqu'à 3 h du matin. Avec une paire de jumelles, vous pouvez l’admirer ainsi que ses quatre plus grandes lunes, les « satellites galiléens » : Io, Europe, Ganymède et Callisto. Voici leurs portraits en vidéo.


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    JupiterJupiter et SaturneSaturne sont très bien visibles le soir en ce moment, c'est elles qui irradient entre le sud-est et le sud. Deux fois plus éloignée de la Terre que la première, Saturne brille certes un peu moins. C'est en effet Jupiter, la grande « star » de l'été, celle qui flamboie la première après le coucher du Soleil. La plus grande planète du Système solaire, et aussi la première à s'être formée il y a 4,6 milliards d'années.

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    Si vous avez des jumelles chez vous, surtout, foncez la contempler, elle et ses quatre plus grandes lunes. Et regardez de nouveau une ou deux heures plus tard, pour suivre le mouvement des quatre lunes. Elles dansent autour de la géante gazeuse. On dirait un système solaire miniature... Une remarque que s'était faite justement GaliléeGalilée, en janvier 1610, quand il braqua sa lunette sur cet « astreastre vagabond ». Une telle observation depuis son balconbalcon, à Florence, le renforçait dans sa conviction que la Terre n'est pas le centre de l'UniversUnivers.

    Le mathématicienmathématicien et physicienphysicien fut le premier de l'histoire à regarder ces autres mondes. On peut imaginer la joie et l'enthousiasme qui ont dû le gagner devant cette découverte (et celles qui précédèrent ainsi que celles qui suivirent). Une révolution dans les idées.

    Image composite des quatre plus grandes lunes de Jupiter, les satellites galiléens. De gauche à droite en partant du haut : Europe, Callisto, Ganymède et Io. Ce dernier, volcanique, est le plus proche de la géante gazeuse. © janez volmajer, Adobe Stock
    Image composite des quatre plus grandes lunes de Jupiter, les satellites galiléens. De gauche à droite en partant du haut : Europe, Callisto, Ganymède et Io. Ce dernier, volcanique, est le plus proche de la géante gazeuse. © janez volmajer, Adobe Stock

    La cour de Jupiter

    GalileoGalileo Galilei eut l'idée de nommer ce quatuor Medicea Sidera, les « étoilesétoiles médicéennes », pour flatter la richissime famille Médicis et ainsi attirer des capitaux pour ses recherches. Aujourd'hui, nous les appelons toutes, les « satellites galiléens » ou les « lunes galiléennes ».

    Le nom de ces dernières fait directement référence à la mythologie gréco-romaine. On retrouve ainsi nombre des personnalités (beaucoup de femmes) qui ont gravitégravité, de gré ou de force, autour du puissant dieu de la foudrefoudre et sa cour. IoIo, Europe, GanymèdeGanymède et CallistoCallisto sont donc les quatre principales, choisies par le sulfureux Zeus/Jupiter. Quatre points brillants visibles dans une lunette ou des jumelles.

    Position de Jupiter et Saturne cet été, en début de soirée. © SkySafari
    Position de Jupiter et Saturne cet été, en début de soirée. © SkySafari

    Signalons enfin qu'elles ne sont pas seules, loin s'en faut : on en connaît à ce jour 79 ! 79 compagnes et compagnons forcés du maître de l'Olympe. Les dernières découvertes, principalement des mini-lunes, attendent encore de recevoir un nom.

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    Nouveaux indices que de l'eau jaillit de la surface d'Europe, lune de Jupiter

    Dans cette vidéo, nous vous présentons les quatre grandes « lunes galiléennes ». Quatre mondes différents, comme vous le verrez, difficiles à résumer en quelques phrases. Ils ont chacun leur particularité, sous l'influence conjuguée de la massive Jupiter et de leurs comparses.

    Explorez Europe avec votre souris. Europe est une lune passionnante qui abrite un océan global sous son épaisse coquille de glace. Un monde potentiellement habitable. © Nasa