Mis bénévolement à la disposition des astrophysiciens pour leurs recherches, des ordinateurs du réseau [email protected] viennent de permettre la découverte d'un nouveau pulsar dans la constellation du Petit Renard.
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En 2005, profitant de l'Année Mondiale de PhysiquePhysique, Bruce Allen, directeur à l'Institut Max-Planck de physique gravitationnelle, lance le projet [email protected]. Il s'inspire de [email protected], un projet de calcul distribué créé en 1999 qui associe la puissance de nombreux ordinateursordinateurs reliés à internetinternet pour analyser des données observationnelles cherchant à détecter de la vie intelligente extra-terrestre.

Avec [email protected], Bruce Allen souhaite mobiliser les ordinateurs de milliers de volontaires pour détecter des ondes gravitationnellesondes gravitationnelles dans les données recueillies par l'interféromètre américain Ligo (Laser Interferometer Gravitational Wave Observatory). Actuellement, 500.000 ordinateurs participent au projet ; ils sont mis à disposition de [email protected] bénévolement en dehors de leur période d'utilisation par leurs 250.000 propriétaires répartis dans 192 pays.

Prédites en 1916 par Albert EinsteinEinstein comme la conséquence de la théorie de la Relativité généraleRelativité générale et jamais détectées directement, les ondes gravitationnelles sont de légères perturbations qui se propagent à la vitesse de la lumièrevitesse de la lumière. Elles sont la conséquence de petits réajustements de l'espace-tempsespace-temps autour d'un corps massif en accélération. Les pulsars sont une des sources d'ondes gravitationnelles. En 1993 le prix Nobel de physique fut attribué aux physiciensphysiciens Russell Hulse et Joseph Taylor, qui, en étudiant le pulsar binairebinaire PSR B1913+16, détectèrent une perte d'énergieénergie équivalente à la quantité d'ondes gravitationnelles prédite par la Relativité générale.

Représentation du pulsar PSR J2007+2722 découvert par le réseau Einstein@Home. Crédit Oliver Bock/<em>Albert Einstein Institute</em>

Représentation du pulsar PSR J2007+2722 découvert par le réseau [email protected] Crédit Oliver Bock/Albert Einstein Institute

Une découverte stimulante

Depuis mars 2009, [email protected] analyse également les données émises par des pulsars lors d'observations effectuées à l'aide du radiotélescoperadiotélescope d'Arecibo. C'est ainsi qu'il y a quelques jours, les ordinateurs d'un Allemand et de deux Américains, des scientifiques citoyens comme les surnomme Bruce Allen, ont détecté l'existence d'un nouveau pulsarpulsar baptisé PSR J2007+2722. Il se situe à environ 17.000 années-lumièreannées-lumière, dans la constellationconstellation du Petit Renard, là même où J. Bell et A. Hewish découvrirent en 1967 le premier pulsar radioradio !

PSR J2007+2722 tourne sur lui-même 41 fois par seconde, une vitesse raisonnable comparée aux 716 rotations par seconde du pulsar le plus rapide, PSR J1748-2446ad. Pour Bruce Allen, « cette découverte est un moment stimulant pour [email protected] et ses bénévoles. Cela prouve que la participation du public peut permettre de découvrir de nouveaux éléments de notre universunivers. J'espère inspirer plus de gens à se joindre à nous pour aider à découvrir d'autres secrets cachés dans les données ». Pour s'associer à ce projet en mettant son ordinateur au repos à disposition de la communauté scientifique, il suffit de se rendre sur la plate-forme Boinc.