Alors que de son côté le radar Marsis de la sonde européenne Mars Express va déployer sa seconde antenne dans quelques jours - entre le 13 et 30 juin -, la NASA vient d'autoriser la poursuite du développement de Phoenix, une mission martienne d'exobiologie qui sera lancé à l'été 2007 pour atterrissage sur la planète Mars prévu en mai 2008.

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    Phoenix en construction chez Lockheed Martin. Le lander est 'à l'envers', logé à l'intérieur de son bouclier, dans la partie arrière. Les pieds n'ont pas encore été fixés.

    Phoenix en construction chez Lockheed Martin. Le lander est 'à l'envers', logé à l'intérieur de son bouclier, dans la partie arrière. Les pieds n'ont pas encore été fixés.

    PhoenixPhoenix doit fonctionner au moins une année martienne (environ 2 années terrestres). Elle concentrera ses efforts au-dessus des sites où Mars OdysseyMars Odyssey a détecté de vastes concentrations de glace. Elle creusera le sol à la recherche d'éléments volatiles (matières organiques) récemment générés et sera capable de détecter des formes de 10 nanomètres. Ses instruments scientifiques lui permettront également d'analyser la roche et l'atmosphèreatmosphère martiennes.

    Phoenix doit se poser sur le sol glacé dans la zone arctiquearctique de la planète rouge, pour chercher des traces d'eau et de possibles signes de vie éteinte ou actuelle. Le site d'atterrissage sera soigneusement choisi au risque de rater la mission.

    A la différence des deux rovers MER, Phoenix est un lander, c'est-à-dire qu'il sera stationnaire et ne sera pas capable de se déplacer. Toutefois, la NASA l'a pourvu d'un long bras robotisé capable de creuser dans le sol glacé pour prélever et placer des échantillons du sol vers les instruments d'analyse qui seront installés sur la plate-forme.

    Phoenix est la première mission Scout. Cette nouvelle classe de missions martiennesmissions martiennes est une réponse au fameux concept 'faster, better, cheaper' qui a montré toutes ses limites. Il s'agit de missions développées autour d'un objectif fondamental en droite ligne avec les découvertes les plus récentes. Elles seront en règle générale novatrice, peu coûteuse et compléteront les missions plus ambitieuses. Dans le cas de Phoenix, ce sont les résultats scientifiques de Mars Odyssey qui sont à l'origine du projet. Notez que plusieurs des instruments de Phoenix ont été développés pour Mars Polar Lander, perdue en 1999 alors qu'elle venait d'entrer dans l'atmosphère de Mars, et retrouvé il y a peu (voir liens).

    Mais avant place à MRO...

    Phoenix n'est pas la prochaine mission martienne à quitter la Terre. En août 2005 s'élancera la sonde Mars Reconnaissance OrbiterMars Reconnaissance Orbiter. D'un poids de deux tonnes (soit une massemasse deux fois supérieure à celle de Mars Global Surveyor), la sonde embarque une charge utile de 124 kilogrammeskilogrammes, constituée de six instruments. MRO doit explorer les reliefs de la surface martienne avec une précision sans précédent, cartographier les minérauxminéraux, détecter des poches d'eau ou de glace dans le sous-sol, étudier la distribution de l'eau et de la poussière dans l'atmosphère, et enfin obtenir des relevés météorologiques quotidiens.

    MRO identifiera également de façon scientifique les emplacements les mieux adaptés à l'atterrissage de la prochaine génération de rovers, landers et en particulier ceux des missions de retour d'échantillons.