Après s'être détachée de la Station spatiale internationale, la navette a commencé son voyage de retour vers la Terre. Au terme d'une longue mission de 16 jours, elle atterrira mercredi soir, avec à son bord le spationaute français Léopold Eyharts.

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    Léopold Eyharts, Mission Specialist, au premier plan, et Gregory H. Johnson, pilote, dans le module Destiny de la station spatiale. © Nasa

    Léopold Eyharts, Mission Specialist, au premier plan, et Gregory H. Johnson, pilote, dans le module Destiny de la station spatiale. © Nasa

    La mission STS-123 s'achève avec le retour sur Terre de la navette américaine. Après s'être désarrimée de la Station spatiale internationale (ISS), EndeavourEndeavour en a fait le tour pour une inspection à distance puis elle s'en est éloignée et l'équipage, mené par Greg Johnson, prépare la rentrée dans l'atmosphèreatmosphère pour un atterrissage mercredi soir à 23 h 05 (TU, temps universel, soit jeudi à 1 h 05 en heure française).

    Cette longue mission de 16 jours a été fructueuse. Les astronautes ont installé le manipulateur canadien Dextre, alias SPDM (Special Purpose Dextrous Manipulator), un petit bijou technologique à deux bras et un pied, capable de se fixer à l'ISS à l'extrémité du bras Canadarm2, sur la Base mobilemobile (MBS) ou sur d'autres points de fixation.

    L'installation du  premier élément du laboratoire japonais Kibo figurait aussi au programme de travail, en l'occurrence le module logistique (Experiment Logistics Module-Pressurized Section, ELM-PSPS). Provisoirement fixé sur le nœud Harmony, il sera rejoint au mois de mai par le module principal amené par la mission STS-124, dans la soute de la navette DiscoveryDiscovery. En tout, les astronautes auront effectué cinq sorties dans l'espace pour réaliser toutes les tâches qui leur incombaient.

    L'astronaute européen Léopold Eyharts a laissé sa place à Garett Reisman, de la Nasa. Le Français séjournait à bord de l'ISS depuis le 10 février dernier et était spécialement chargé de la mise en route du laboratoire européen Columbus.

    Entre deux séances de travail pour la mise en place du module Kibo, l'astronaute japonais Takao Doi réalise une expérience cruciale avec un boomerang en papier. En l'absence de pesanteur, sa trajectoire sera-t-elle la même que sur la Terre, comme le prévoient en général les modèles aérodynamiques de cet engin venu du fond des âges ? © Nasa

    Entre deux séances de travail pour la mise en place du module Kibo, l'astronaute japonais Takao Doi réalise une expérience cruciale avec un boomerang en papier. En l'absence de pesanteur, sa trajectoire sera-t-elle la même que sur la Terre, comme le prévoient en général les modèles aérodynamiques de cet engin venu du fond des âges ? © Nasa

    Un boomerang revient-il en l'absence de gravité ?

    A noter que cette mission STS-123 a également permis de résoudre une énigme qui taraudait les scientifiques depuis longtemps : comment vole un boomerang en apesanteur ? Revient-il vers son point de départ comme sur Terre ? Un champion japonais de boomerang, Yasuhiro Toga, a proposé que l'expérience soit réalisée dans l'ISS par son compatriote Takao Doi.

    Vétéran de l'espace, Takao Doi est arrivé avec Endeavour et s'est occupé du module ELM-PS. Mais il a trouvé le temps de lancer les deux boomerangs tripales, en papier, qui lui avaient été confiés. Réponse à cette lancinante question de la conquête spatiale : oui, les boomerangs reviennent bien en arrière, même en impesanteur....