Dans l’espace aussi, les routes sont semées d'embûches… Et même la Station Spatiale Internationale n’échappe pas à certaines règles de priorité.


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    La Station Spatiale Internationale lors de la dernière visite de navette, en mai 2008. Crédit Nasa

    La Station Spatiale Internationale lors de la dernière visite de navette, en mai 2008. Crédit Nasa

    Les nombreuses manœuvres de rendez-vous et d'arrimage auxquelles doit se soumettre l'ISSISS rendent nécessaire la connaissance parfaite de son orbite, mais celle-ci doit aussi être constamment adaptée aux caractéristiques et surtout au plan de vol des vaisseaux devant la rejoindre.

    La préparation d'une mission vers l'ISS, habitée ou non, impose une chronologie rigoureuse, appuyée sur une parfaite connaissance de la position de l'ISS sur son orbite durant le compte à rebours et à la mise à feu des moteurs du véhicule poursuivant. Or, l'atmosphèreatmosphère n'est pas totalement absente au niveau de l'orbite de la station, qui subit une très légère traînée atmosphérique. Elle perd ainsi de l'altitude, se rapproche de la Terre, donc accélère... ce qui lui fait prendre de l'avance sur les prévisions.

    Pour pallier ces effets, les techniciens doivent régulièrement rehausser cette orbite en utilisant les moteurs des vaisseaux qui y sont amarrés (SoyouzSoyouz, Progress, ATV et plus rarement navette).

    Prière de céder le passage...

    En prévision de l'arrimage de Soyouz TMA-13, qui sera lancé le 12 octobre prochain, il a été ainsi décidé de rehausser l'orbite de l'ISS de 1,25 km. Pour cela, les moteurs de Progress M-65, actuellement amarré à la station, devaient être allumés le 2 octobre à 11 h 33 TU durant exactement 269,7 secondes afin d'obtenir une orbite circulaire du vaste complexe à 353 km au-dessus de la Terre. Cette manœuvre est entièrement pilotés par un ordinateurordinateur installé sur le segment central russe de la station.

    Problème... En examinant les prévisions de la nouvelle orbite, les techniciens du TSOUP (centre de contrôle des vols habitésvols habités) se sont aperçus qu'elle amenait l'ISS à croiser un nuagenuage de débris orbitaux... Le risque de collision étant réel, il a donc été décidé de retarder l'opération de 48 heures, sans en modifier les caractéristiques. On en reparlera donc le 4 octobre.