La cause des difficultés rencontrées lors des premières tentatives de retrait d'un panneau solaire de la Station Spatiale Internationale est encore mal connue. Sans doute l'exposition de la structure six années durant à l'environnement hostile de l'Espace n'y est-elle pas étrangère.

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    Mais une autre hypothèse fait état de l'orientation pratiquement immuable des panneaux en direction du Soleil, laquelle soumet leurs deux faces à des intensités de radiations très différentes pouvant créer une certaine tension mécanique dans l'épaisseur de la structure même, et notamment des joints souples faisant office de charnières. Et justement, au vu des images prises lors des tentatives de repli, ce sont ces charnières qui semblent avoir mal fonctionné comme si elles avaient été partiellement rigidifiées.

    De même, on se remémore les problèmes survenus aux panneaux solaires de première génération du Télescope Spatial Hubble, dont les mouvements parasitesparasites induits par la dilatationdilatation sous l'effet du rayonnement solairerayonnement solaire avaient posé de sérieux problèmes aux techniciens en raison des erreurs de pointage qu'ils entraînaient. Un logiciellogiciel spécialement conçu pour tenter d'en annuler les effets avait alors été chargé dans l'ordinateurordinateur de bord. Ces panneaux ont maintenant été remplacés et ne causent plus ce souci.

    Mais revenons aux images de la mission STS-116, et tout particulièrement aux tentatives des astronautes en vue de résoudre le problème de rétractation des panneaux.

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    Cet enregistrement montre les astronautes de la troisième sortie extravéhiculaire tentant de libérer le panneau solaire en lui imprimant de violentes secousses, en vain. Crédit NASA.


    Tentative de repli du panneau solaire, montrée ici en vitesse réelle. On distingue nettement que le mauvais fonctionnement est provoqué par la mauvaise flexibilité de certains raccords souples reliant les lamelles supportant les cellules photovoltaïques et formant charnières. Crédit NASA.

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    Image du site Futura Sciences

    Quatrième sortie d'astronautes. Tentative de repli manuel du panneau récalcitrant. Crédit NASA.

    Retrait du panneau en progrès. Crédit NASA.

    Retrait du panneau en progrès. Crédit NASA.

    Les choses ont bien évolué. Ici, les panneaux sont presque complètement rétractés. Dans quelques minutes, ils auront complètement réintégré leur boîtier, qui pourra être refermé. Crédit NASA.

    Les choses ont bien évolué. Ici, les panneaux sont presque complètement rétractés. Dans quelques minutes, ils auront complètement réintégré leur boîtier, qui pourra être refermé. Crédit NASA.

    ANDE (Atmospheric Neutral Density Experiment)

    La mission terminée en ce qui concerne la Station elle-même et DiscoveryDiscovery désarrimée, restait encore à placer sur orbite une paire de picosatellites pour le compte du DoD (Department of Defense). Dénommés ANDE (Atmospheric Neutral Density Experiment), cette paire de minuscules satellites en forme de sphères presque parfaites a été déployée dans un boîtier métallique tiré par un système à ressorts depuis la soute de la navette. L'extraction des deux objets, entièrement automatique, a pu être confirmée visuellement ainsi que ces images le démontrent.

    Conçue pour prendre des mesures de la densité et de la composition de l'atmosphèreatmosphère, l'expérience ANDE doit aider les scientifiques à mieux prévoir le comportement d'objets artificiels et naturels évoluant en orbite basse.

    Largage du container renfermant les deux picosatellites ANDE. Crédit NASA.

    Largage du container renfermant les deux picosatellites ANDE. Crédit NASA.

    Ouverture du container et libération des deux picosatellites ANDE. Crédit NASA.

    Ouverture du container et libération des deux picosatellites ANDE. Crédit NASA.

    RAFT (Radar Fence Transponder)

    Deux autres picosatellites, les RAFT (Radar Fence Transponder) ont encore été déployés depuis Discovery. Ils sont le résultat d'un projet de l'Académie navale des Etats-Unis, qui donnait l'occasion à des étudiants du domaine aérospatial de réaliser une expérience destinée à être embarquée dans l'espace.

    Ces deux satellites de 82 cm² chacun testeront les systèmes de surveillance spatiale par radar basés en Arizona, en Alabama et au Texas et serviront de micro-relais GPSGPS expérimental.


    Ejection du picosatellite depuis la soute de Discovery. Attention, ça va très vite ! Crédit NASA.

    MEMS (Microelectromechanical System-Based)

    Enfin, une troisième paire de picosatellites, les MEMSMEMS (Microelectromechanical System-Based), ont été largués. De la dimension d'une tasse de café, ils constituent les prototypes d'une catégorie d'engins spatiaux qui seront utilisés pour inspecter, à l'aide de systèmes de caméras et d'une stabilisation gyroscopique ultra-miniaturisée, un vaisseau spatial en détresse en transmettant toutes les données ainsi collectées à une équipe d'ingénieurs au sol. Cette paire de satellites fait appel à la nanotechnologienanotechnologie expérimentale.