Discovery s'est séparée comme prévu le 19 décembre à 22h10 TU (23h10 de Paris) de la Station Spatiale Internationale, clôturant ainsi une mission de 8 jours qui s'est avérée particulièrement fructueuse et réussie.

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    L'ISS vue depuis Discovery après la séparation. Crédit NASA.

    L'ISS vue depuis Discovery après la séparation. Crédit NASA.

    "Nous avons parfaitement réalisé tous les objectifs de cette mission, dont la mise en place d'une nouvelle poutrepoutre à l'ossature de la Station ainsi que la reconfiguration de son système électrique et de la climatisationclimatisation de la partie habitée, ce qui lui donne maintenant sa forme permanente, étape essentielle pour poursuivre l'assemblage", se félicite John Curry, directeur de vol.

    Transfert de la portion de poutre P5 depuis la soute de Discovery et l'ISS. L'élément passe ainsi du bras robotisé Canadarm de la navette à son homologue Canadarm 2 de l'ISS, une véritable poignée de mains en orbite ! Crédit NASA.

    Transfert de la portion de poutre P5 depuis la soute de Discovery et l'ISS. L'élément passe ainsi du bras robotisé Canadarm de la navette à son homologue Canadarm 2 de l'ISS, une véritable poignée de mains en orbite ! Crédit NASA.

    Tous ces travaux ont été effectués, souvent en moins de temps que le prévoyait le planning initial, au cours de trois sorties s'astronautes qui ont ainsi cumulé 38 heures dans le vide spatial. Une quatrième sortie non prévue au programme a été décidée et parfaitement accomplie afin de replier manuellement l'un des immenses panneaux de cellules photovoltaïquescellules photovoltaïques qui s'était bloqué en cours de rétraction. Loin d'apparaître comme un revers, cet incident se révèle maintenant comme un immense succès pour l'agence spatiale américaine, qui démontre ainsi non seulement sa capacité à faire face à une situation critique, au besoin en faisant appel au sens de l'improvisation de l'équipage (plusieurs outils utilisés relevaient plus du bricolage que de la haute technologie), mais aussi à la place privilégiée, sinon indispensable, de l'Homme dans toute grande aventure humaine.

    Comme le montre cette image, les panneaux solaires sont réellement de très grandes structures dont la manipulation reste malaisée. Crédit NASA.

    Comme le montre cette image, les panneaux solaires sont réellement de très grandes structures dont la manipulation reste malaisée. Crédit NASA.

    Gros plan sur le détail qui fâche: plusieurs éléments du panneau solaire apparaissent mal repliés, ce qui obligera la NASA à programmer une sortie supplémentaire. Crédit NASA.

    Gros plan sur le détail qui fâche: plusieurs éléments du panneau solaire apparaissent mal repliés, ce qui obligera la NASA à programmer une sortie supplémentaire. Crédit NASA.

    Sur cette image, le mécanisme de retrait apparaît nettement. Fonctionnant à la manière de certains stores vénitiens, un câble fixé sur l'arête des volets munis d'un système de charnières est chargé de rétracter ceux-ci en les ramenant vers un boîtier où ils se rassemblent en accordéon (non visible à droite). Crédit NASA.

    Sur cette image, le mécanisme de retrait apparaît nettement. Fonctionnant à la manière de certains stores vénitiens, un câble fixé sur l'arête des volets munis d'un système de charnières est chargé de rétracter ceux-ci en les ramenant vers un boîtier où ils se rassemblent en accordéon (non visible à droite). Crédit NASA.

    Position de la portion de panneau solaire et sa position schématisée après la tentative de retrait automatique: la poursuite du mouvement est impossible. Au cours d'une sortie supplémentaire, les astronautes devront sectionner ce câble et procéder manuellement au repli, élément par élément. Crédit NASA / Futura Sciences.

    Position de la portion de panneau solaire et sa position schématisée après la tentative de retrait automatique: la poursuite du mouvement est impossible. Au cours d'une sortie supplémentaire, les astronautes devront sectionner ce câble et procéder manuellement au repli, élément par élément. Crédit NASA / Futura Sciences.

    Cette opération terminée, les astronautes ont pu achever le transfert de la marchandise apportée par la navette vers l'ISS, soit 1,7 tonne de produits alimentaires, d'eau, d'oxygène, ainsi que diverses fournitures et matériel scientifiques, tandis qu'environ 1,5 tonne d'équipements devenus inutiles et de déchetsdéchets étaient chargés à bord de DiscoveryDiscovery qui les ramèneront sur Terre.

    Retardé d'une journée en raison de la mission extravéhiculaire ajoutée au programme, le retour de Discovery est prévu pour vendredi 22 décembre à 20h56 TU (21h56 de Paris).

    Le prochain vol de navette vers l'ISS est prévu pour le 16 mars 2007, Atlantis devant décoller depuis le pas de tir 39A du Centre spatial Kennedy, emportant dans sa soute l'élément de poutre S3/S4 ainsi qu'une troisième paire de panneaux solaires. Cette mission, STS-117, avait été initialement programmée pour le 2 octobre 2003 et reportée à la suite de la tragédie de ColumbiaColumbia. Il s'agira de la 21e mission d'assemblage de la Station Spatiale Internationale. Treize sont encore prévues, dont cinq en 2007.

    Gros plan sur les cellules photovoltaïques. Crédit NASA.

    Gros plan sur les cellules photovoltaïques. Crédit NASA.