La montée en puissance de la Chine se poursuit avec le lancement de 30 satellites cette année et l'envoi probable d'un équipage à bord du module expérimental Tiangong-1.
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Le premier lancement de 2012 a été chinois. Le 13 janvier, la Chine a lancé avec succès un satellite météorologique géostationnaire à l'aide d'une fusée CZ-3A. © Chinanews
Après 20 lancements et 25 satellites mis en orbite en 2011, la Chine poursuit sa marche en avant et compte effectuer cette année 21 lancements pour 30 satellites. Elle poursuivra le déploiement de son système de positionnementsystème de positionnement Beidou, le GalileoGalileo chinois. L'événement de 2012 devrait être le lancement des missions ShenzhouShenzhou-9 et Shenzhou-10 (habitée) à destination de Tiangong-1, un prototype des modules qui formeront la future station spatiale chinoise à l'horizon 2020.
Une montée en puissance qui s'explique par d'indéniables progrès technologiques, scientifiques et économiques pour un pays encore récemment considéré comme pauvre et émergentémergent. Résultat, la Chine ne devrait pas tarder à devenir la troisième puissance spatiale devant l'Europe et derrière les États-Unis et la Russie. Ce n'est qu'une question de temps.
La Chine a marqué les esprits en 2011 avec le lancement réussi de son premier module orbital, Tiangong-1. © CCTV4 (capture d'écran)
Programme spatial chinois : une marche en avant ininterrompue
Le programme spatial chinois trouve son origine à la fin des années 1950 quand le pays se lance dans le développement de missiles balistiques de longues portées. Les résultats vont être rapides. En 1970, la Chine lance son premier satellite par ses propres moyens et en octobre 2003 devient le troisième pays à lancer un Homme dans l’espace.
Entretemps, elle fait son entrée sur le marché des lancements commerciaux (1986) avec une réussite mitigée, en raison d'échecs d'une part mais surtout de la réglementation américaine Itar (International Traffic in Arms Regulation)). Elle restreint en effet l'exportation et la vente de matériels et de composants sensibles (comprendre défense et hautes technologies) construits aux États-Unis vers les États figurant sur la liste de pays proscrits de Washington, dont fait partie la Chine. Des restrictions imposées à la suite de la répression de la révolution étudiante de 1989. Puis, en 2000, la Chine lance son programme de constellation de géolocalisation Beidou (Galileo chinois).
Au début des années 2010, la Chine dévoile d'ambitieux programmes d'exploration lunaire qui devraient se conclure par l'envoi d'un équipage sur la Lune (2025) et d'utilisation de l'espace (Satcom, observation de la Terreobservation de la Terre) dont le point d'orgue sera la constructionconstruction d'une station spatialestation spatiale.