À tout âge, la dysfonction érectile chez l'homme peut s'inviter et venir jouer les trouble-fête. Quand elle devient récurrente depuis au moins trois mois, il faut chercher les facteurs qui influencent ce trouble de l'érection. Au chapitre des éléments extérieurs, il en est un que l'on ne soupçonne pas forcément : l'alcool fait rarement bon ménage avec le sexe. 


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    Boire un petit verre de vin peut désinhiber et donc aider à se détendre. Ce qui est plutôt bénéfique pour parvenir à une érection. Mais au-delà, l'alcoolalcool est globalement néfaste en la matièrematière. Voici pourquoi.

    L'alcool produit plusieurs effets sur l'organisme qui peuvent par conséquent impacter le mécanisme érectile. Tout d'abord, d'après des chercheurs de l'Université d'Harvard, l'alcool à hautes doses « réduit la production de testostérone par les testicules. Le cerveau est moins irrigué par la testostérone nécessaire à la production de dopamine dans les circuits de l’érection », peut-on lire dans l'ouvrage Sexe et cerveau, de Sébastien Bohler, publié chez Aubanel Sciences. « Or la dopamine est le carburant qui permet aux nerfs descendant de l'hypothalamushypothalamus au pénispénis de se mettre en action ».

    La consommation excessive d'alcool est néfaste y compris dans le domaine de la sexualité causant des troubles de l'érection ou des éjaculations précoces. © Syda Productions, Adobe Stock
    La consommation excessive d'alcool est néfaste y compris dans le domaine de la sexualité causant des troubles de l'érection ou des éjaculations précoces. © Syda Productions, Adobe Stock

    L'alcool, du foie à l'érection

    Par un autre biais, l'alcool à l'excès agit sur la production d'hormoneshormones. « Consommer de l'alcool de façon non modérée et excessive, peut finir par abîmer le foiefoie », expliquent les sexologues de Charles.co. Or, « les maladies du foie ont un impact négatif sur la sexualité. En effet, le foie participe au système de régulation des hormones ; et en particulier, elles peuvent conduire à une diminution des taux de testostérone ».

    Enfin, à plus long terme, « une consommation régulière d'alcool pendant plusieurs années finit par abîmer le système neurologique périphérique », poursuivent-ils. Il s'agit de neuropathie périphérique, c'est-à-dire une pathologiepathologie du système électrique reliant le cerveau au pénis. Résultat, « lors de l'excitation, le cerveau envoie l'information au pénis ; si ce système électrique est endommagé, l'information n'arrive pas au pénis, causant alors une dysfonction érectile ».