L’étude préliminaire sur vingt patients suggère que la dysfonction érectile d’origine artérielle est un facteur de risque des lésions coronaires, indépendamment des autres facteurs de risque des maladies cardiaques.


au sommaire


    Une étude sur vingt hommes suggère que la dysfonction érectile d'origine artérielle est un facteur de risque des lésions coronaires. Les chercheurs ont voulu mettre en évidence le lien effectif entre ces deux affections dans le cadre d'une recherche prospective. Ils ont présenté les résultats de leurs travaux à l'Académie nationale de chirurgiechirurgie (Paris) le 11 janvier dernier.

    La dysfonction érectile est connue comme un facteur prédictif indépendant d'infarctus du myocardeinfarctus du myocarde. Pour les patients asymptomatiques de maladie cardiaque, cela permettrait de prévenir ou de guérir les lésions coronaires.

    Les patients de 45 à 70 ans (55,4 ans en moyenne) n'avaient pas d'antécédent cardiaque connu et passaient leur première consultation pour dysfonction érectile. Pour ceux dont l'échodoppler pénien a montré une atteinte artérielle, un coroscanner a confirmé la présence ou non d'une atteinte coronaire, ainsi que sa sévérité.

    Exemples de lésions observées au scanner, chez des patients sans antécédent cardiaque connu. © Sussman, Allaire, Lombion et Virag (2023)
    Exemples de lésions observées au scanner, chez des patients sans antécédent cardiaque connu. © Sussman, Allaire, Lombion et Virag (2023)

    Permettre un dépistage précoce des lésions coronaires

    Résultat : un seul de ces patients montre un coroscanner normal ; la moitié (10) présentent des lésions non-significatives ; 30 % (6) ont une atteinte intermédiaire ; 15 % (3) ont une atteinte coronaire significative. « Cette étude (la première à notre connaissance) confirme de façon écrasante le facteur prédictif de lésions coronaires patentes et latentes des dysfonctions érectiles d'origine artérielle quelle que soit leur sévérité », rapportent les chercheurs.

    À noter que les facteurs de risque cardiovasculaires ont été enregistrés, comptant huit diabètes de type 2 (non insulino-dépendants) parmi les patients. D'autres études suivront sur des patients avec les mêmes facteurs de risque, mais sans atteinte artérielle pénienne.