L’idée que les sportifs ne devraient pas avoir de rapports sexuels avant une compétition, au risque de contre-performances, est tenace dans le sport. C'est un sujet controversé. Mais qu'en est-il vraiment ? Pourrait-il, au contraire, y avoir des effets positifs ?
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À chaque Mondial ou Euro de foot, la question de la sexualité des joueurs et de la venue ou non de leurs compagnes (ou compagnons) est posée. L'idée que les rapports sexuels et les « décharges de testostérone » limitent l'engagement physiquephysique sur le terrain perdure. Déjà dans la Grèce antique, l'abstinence était préconisée par le philosophe Platon pour assurer de bonnes performances aux Jeux olympiques.
Pour savoir si cette idée millénaire était scientifiquement juste, des chercheurs italiens ont passé en revue des articles sur les liens entre sexe, sport, performances sportives et abstinence. Seulement neuf articles portaient réellement sur cette problématique, ce qui montre que le sujet n'a pas été beaucoup étudié. Aucune recherche ne suggérait que les sportifs devaient s'abstenir de parties de jambes en l'airair avant une compétition.
Pas de sexe avant le sport : un mythe sans preuve qui persiste
Pour Laura Stefani, de l'université de Florence, principale auteur de cet article paru dans Frontiers in Psychology, « s'abstenir de toute activité sexuelle avant la compétition sportive est un sujet controversé dans le monde du sport. Nous montrons qu'aucune preuve scientifique solidesolide n'indique que l'activité sexuelle a un effet négatif sur les résultats sportifs ».
Les auteurs suggèrent même des bénéfices du sexe la nuit avant la compétition : « Surtout du point de vue psychologique, le sexe a un effet relaxant, ce qui peut aider à soulager le stress de la compétition en endurance (marathon) ou dans les sports de concentration (le tir à l'arc ou le tir au pistolet) ». Toutefois, des effets négatifs étaient observés si le rapport sexuel avait lieu moins de deux heures avant la compétition.