La base de la prise en charge des allergies consiste à éviter l’allergène. Encore faut-il pouvoir l’identifier ! C’est l’objectif du bilan allergologique. Comment se déroule t-il ? Futura fait le point.

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Lorsqu’un organisme allergique est exposé à la substance allergène, il se produit une réaction inadaptée qui ne se produirait pas chez une personne non allergique qui tolérerait bien la substance. C’est lors de la toute première exposition à l’allergène que l’organisme développe des anticorps dirigés conte la substance, les IgE. C’est ce que l’on appelle la phase de sensibilisation de l’individu. Elle est asymptomatique et de durée variable. Lors du prochain contact avec l’allergène, il y aura libération de médiateurs de l’allergie comme l’histamine et survenue de symptômes. Dès lors, votre allergologue vous proposera un bilan allergologique afin d’identifier l’agent en cause.

Les prick-tests

Les prick-tests sont des tests cutanés rapides et fiables, ils sont les plus fréquemment utilisés. Il s’agit de tester si la peau réagit au contact d’une quantité très faible d’allergène. Sur une zone de peau saine (avant-bras ou dos), une goutte d’allergène est déposée puis légèrement piquée pour que le produit rentre dans l’épiderme.

La même opération est réalisée avec un produit témoin pour pouvoir comparer. Si la personne est allergique au produit testé, une réaction se produit en quelques minutes. Elle se traduit par un gonflement, une rougeur, des démangeaisons. Au bout de 15 minutes, le dermatologue-allergologue mesure le périmètre de la réaction. Le test est considéré comme positif si le diamètre de la réaction générée par le produit testé est supérieur de 3 mm au diamètre de la réaction généré par le produit témoin (non allergène).

Les allergies aux pollens sont particulièrement fréquentes. © Kzenon, Adobe Stock
Les allergies aux pollens sont particulièrement fréquentes. © Kzenon, Adobe Stock

Les principaux allergènes testables par prick-tests sont les pollens de graminées et d’herbacées, les acariens, les pollens d’arbre (bouleau, cyprès, noisetier…), les poils de chats, chiens ou cheval, les blattes, les moisissures et les allergènes alimentaires. D’autres allergènes peuvent être testés en fonction du contexte comme un produit cosmétique par exemple. Chez l’enfant de moins de 3 ans, on testera aussi l’arachide, le blanc d’œuf, le poisson et le lait de vache.

Les tests sanguins d’allergie

Les tests sanguins sont réalisés en deuxième intention lorsque les tests cutanés n’ont pas permis de conclure. Il s’agit d’un dosage des IgE spécifique de certains allergènes. Pour cela, une prise de sang est nécessaire.

Que se passe-t-il lorsque l’allergène a pu être identifié ?

Votre médecin vous indiquera comment éviter l’allergène identifié. Par exemple, s’il s’agit d’une allergie aux pollens de bouleau, il vous montrera comment lire les bulletins allergo-polliniques. Parfois, une désensibilisation vous sera proposée qui vise à habituer progressivement l’organisme à la présence de l’allergène, jusqu’à ce qu’il le tolère. Le processus peut être assez long (parfois de plusieurs années) selon l’allergène mais les résultats sont généralement très satisfaisants.