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    Le point G ou point de Gräfenberg est une zone érogène située sur la face antérieure du vagin à trois ou quatre centimètres de l'ouverture, et dont la stimulation directe entraîne un orgasme chez la femme. Ce terme, qui apparaît dans les années 1980, fait référence à des travaux plus antérieurs, du chercheur Ernst Gräfenberg (1881-1957), concernant le rôle de l'urètre dans l'orgasme féminin. 

    Où se situe le point G ?

    Si la notion de point G a largement été acceptée du grand public, sa réalité anatomique ne fait pas l'objet d'un consensus scientifique. Certaines études controversées ont rapporté l'existence d'une structure de tissu fibro-conjonctif érectile et les données fournies par l'imagerie sont contradictoires (mise en évidence d'épaississements d'origine vasculaire ou glandulaire). D'un point de vue génétique, il n'existe, par ailleurs, aucune preuve soutenant l'existence du point G.

    La caractérisation d'une zone (plutôt que d'un point) de convergence dynamique entre urètre, clitorisclitoris et vagin permet néanmoins d'harmoniser la notion de point G, d'un point de vue fonctionnel plus qu'anatomique. Ce complexe clito-urétrovaginal (CUV), qui représente l'ensemble des organes impliqués dans l'activité sexuelle féminine, fait intervenir différentes structures comme le sphincter de l'urètre, la partie interne du clitoris et la face antérieure du vagin.

    Par ailleurs, c'est dans cette zone - le long de l'urètre - que sont situées les glandesglandes de Skene (uniquement chez la femme) qui, au moment de l'orgasme, sécrètent un liquideliquide transparenttransparent dont le rôle est méconnu et qui est comparé à une éjaculation féminine.

    Localisation du point G dans l'appareil génital de la femme. © Tsaitgaist, Bibi Saint-pol, Wikipedia Commons, CC by-sa 3.0
    Localisation du point G dans l'appareil génital de la femme. © Tsaitgaist, Bibi Saint-pol, Wikipedia Commons, CC by-sa 3.0

    Érogénéité du point G

    Bien que l'existence du point G reste encore du domaine de la connaissance de soi, l'orgasme qu'il génère pourrait être le fruit d'une indirecte stimulation du clitoris. En effet, au cours d'une pénétration, les corps caverneuxcorps caverneux du clitoris viennent s'adosser sur la face interne du vagin. La richesse des terminaisons neurosensorielles de cette zone interne pourrait expliquer le déclenchement du plaisir.  

    Identifié par un certain nombre de femmes, le point G reste néanmoins une aire d'exploration énigmatique dans la sexualité féminine, et interagit vraisemblablement avec le cerveaucerveau, centre coordinateur du plaisir et du désir.