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Lésions de vascularité lupique palmo-plantaire.© CNRS 2006
Ce type de financement est un grand espoir pour les milliers de patients atteints de maladies pour lesquelles des traitements expérimentés sur l'animal n'arrivent pas à passer le cap des tests cliniques.
Le lupus érythémateuxlupus érythémateux disséminédisséminé est une maladie autoimmune inflammatoire chronique, affectant essentiellement des femmes de 15 à 50 ans (15 à 51 cas pour 100.000 personnes). D'origine multigénique, environnementale et immunologique, le lupus se caractérise par une hyperactivité des lymphocytes B et la production d'autoanticorps qui s'"attaquent" potentiellement à tous les organes. Les manifestations cliniques peuvent donc prendre différentes formes: dermatologiques (lésions cutanées, sensibilité accrue aux UVUV), rhumatologiques (douleurs articulaires), cardiovasculaires (péricardites, thromboses), neurologiques (poussées psychotiques) ou rénales (syndromes néphrotiques). Les traitements existants interviennent en situation de crise pour soulager les symptômessymptômes mais ne guérissent pas la maladie : corticoïdescorticoïdes, immunosuppresseurs, mais aussi anti-paludéens ou plasmaphérèses.
Ces traitements sont lourds, empiriques, et surtout non-spécifiques, leur utilisation affectant la globalité du système immunitairesystème immunitaire ce qui, à terme, met les patients à la merci de multi-infections. Il était donc urgent de développer des thérapiesthérapies spécifiques pour cibler uniquement les cellules autoréactives. C'est à cette tâche que s'est attelée l'unité Immunologie et chimiechimie thérapeutiques, sous la direction de Sylviane Muller. Ces recherches se sont soldées par la découverte d'un peptide protecteur contre la maladie dans des modèles murinsmodèles murins de lupus, peptide également reconnu par les lymphocytes de patients lupiques.
La démonstration de son potentiel thérapeutique chez les patients est maintenant possible grâce à un partenariat avec la société bio-pharmaceutique ImmuPharma (ex-Bio Delivery System). Le 17 février 2006, la mise en bourse d'ImmuPharma sur le second marché anglais (AIM), accompagnée d'un placement d'environ 4,8 millions d'actions, permettra à la société de couvrir les coûts d'études cliniquesétudes cliniques de phases I et II et de poursuivre les développements d'autres structures peptidiques issus du partenariat avec le CNRS. Les tests et études cliniques seront réalisés en collaboration avec des centres européens et, dans une deuxième étape, américains, et notamment avec le service de rhumatologie de l'Hôpital de Hautepierre de Strasbourg qui suit chaque année une centaine de patients atteints de lupus. Ce projet est activement soutenu par la région Alsace et par l'ANVAR.
Parallèlement, l'équipe de Sylviane Muller poursuit ses recherches fondamentales afin de comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires précoces qui aboutissent in fine à la rupture de tolérance au soi chez ces patients autoimmuns. Objectif : permettre un diagnosticdiagnostic et un traitement précoces et spécifiques du lupus et enrayer la spirale de l'état autoimmun dans cette maladie très invalidante.
Contacts :
Chercheurs :
Sylviane Muller
TT 03 88 41 70 22
[email protected]
Jean-paul Briand
T 03 88 41 70 25
[email protected]
ImmuPharma
Robert Zimmer
T 03 89 56 54 92
[email protected]
Presse
Isabelle Bauthian
T 01 44 96 46 06
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