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Les souris sont un des modèles vivants les plus utilisés lors des tests en recherche, particulièrement en biologie. Les chercheurs sont parfois amenés à utiliser une race de souris bien définie, spécialement étudiée pour répondre au protocole d'une expérience : par exemple, une souris génétiquement modifiée pour reproduire une maladie humaine. Or le spermesperme de souris est très sensible à la congélation, que ce soit à -20°C, -80°C ou encore à -196°C (azote liquideliquide); lors de la cryogénisationcryogénisation, les parois cellulaires des spermatozoïdesspermatozoïdes se rompent, ce qui les détruit. Ainsi, lorsqu'on souhaite partager ces races avec d'autres laboratoires, on est obligé de transporter les animaux vivants, ce qui n'est pas sans occasionner de nombreux problèmes pratiques.
Pour faciliter cet échange, Atsuo OGURA et son équipe ont simplement appliqué une technique de fécondationfécondation in-vitro. Ils ont récupéré le nucleus d'un spermatozoïde congelé et l'ont inséré dans un ovocyteovocyte grâce la technique d'injection intra-cytoplasmique ("Intracytoplasmic Sperm Injection"), par ailleurs utilisée en cas d'infertilitéinfertilité humaine. Après implantation de l'embryonembryon, la souris a pu donner naissance à une portée dotée d'une partie du matériel génétiquematériel génétique du géniteur.

Des souris. Crédits : LEEC-CNRS U2413
Lors de tests complémentaires, les scientifiques se sont rendus compte que cette technique pouvait permettre de "récupérer" des spermes congelés plus ou moins sommairement, voire même transportés entre le Royaume-Uni et le Japon à l'aide de glace "sèche" (glace carboniqueglace carbonique). Atsuo OGURA pense même pouvoir un jour appliquer cette méthode à du sperme congelé appartenant à des espècesespèces disparues.
Par Matthieu ROSENBERG.