Une récente étude japonaise suggère que l'adoption d'un mode de vie sain se traduit en gain d'espérance de vie, que l'on ait 40 ou 80 ans et que l'on soit en bonne santé ou souffrant de comorbidité. 


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    Si l'épidémiologie a depuis longtemps mis en évidence qu'adopter de bonnes habitudes de santé -- ne pas fumer, ne pas boire d'alcoolalcool, pratiquer une activité physiquephysique régulière, maintenir un certain poids de forme, bien dormir -- permettait de gagner en qualité de vie et en espérance de vie, des questions persistent sur l'effet de ces changements chez des populations d'une part, plus âgées, d'autre part, qui ont déjà un taux d'espérance de vie très élevé, ou avec des comorbidités.

    Une récente étude publiée dans Age and Ageing a focalisé son attention sur une partie de la population japonaise pendant 21 ans et suggère que changer ses anciennes habitudes pour un mode de vie plus sain permet d'accroître son espérance de vie, peu importe l'âge, le taux d'espérance de vie et les comorbidités. 

    Il n'y a pas d'âge pour changer ses habitudes et adopter un mode de vie plus sain. © Srdjan, Adobe Stock
    Il n'y a pas d'âge pour changer ses habitudes et adopter un mode de vie plus sain. © Srdjan, Adobe Stock

    Les facteurs étudiés par les chercheurs

    Les scientifiques à l'origine de cette étude se sont concentrés sur huit paramètres d'intérêts du mode de vie : l'alimentation (notamment la consommation de fruits, de poissonspoissons et de produits laitiers), l'activité physique (notamment la marche ou la pratique d'un sport), l'indice de masse corporelle, la consommation d'alcool et de tabac et la quantité de sommeil. Ces informations ont toutes été renseignées par les participants lors d'un questionnaire à remplir. Il s'agit donc d'auto-évaluation et non de mesures précises, ce qui limite la portée des résultats finaux. 

    Les bénéfices d'un changement de mode de vie 

    Les conclusions de l'analyse des chercheurs sont les suivantes : l'impact d'un changement de mode de vie persiste au-delà de 80 ans et plus lorsqu'au moins six des facteurs étudiés sont modifiés et les bénéfices sont d'autant plus importants chez les personnes malades.

    Après avoir démontré cela, se pose la question de l'accessibilité. En effet, des efforts colossaux restent à faire pour rendre ces changements plus faciles aux individus, que ce soit en mettant en avant des campagnes de sensibilisation sur les produits toxiques, en facilitant l'accès à une pratique sportive, en dirigeant le choix des consommateurs vers des aliments plus sains ou encore en entravant la perte de capacité chez les personnes âgées hospitalisées.