La lombalgie est une douleur au niveau des vertèbres lombaires dans le bas du dos. Parfois invalidante, il est difficile de la traiter au long cours. Une nouvelle approche basée sur la cognition, les émotions et les comportements a montré de bons résultats lors d’un essai clinique.


au sommaire


    Restore est un essai clinique de phase 3 réalisé dans 20 cliniques en Australie sur près de 500 adultes souffrant de douleurs dorsales chroniques - dont beaucoup présentaient des niveaux élevés d'invalidité - depuis plus de trois mois. Principale cause d'invalidité dans le monde, la lombalgie se traite difficilement, la plupart des interventions ayant des effets faibles ou modérés et de courte duréedurée.

    La thérapie fonctionnelle cognitive, une approche peu traditionnelle

    L'étude publiée dans The Lancet a été menée par une équipe internationale de spécialistes du mal de dos. Elle utilise la thérapie fonctionnelle cognitive (TFC), une approche individualisée qui cible les cognitionscognitions, les émotions et les comportements nuisibles liés à la douleurdouleur, lesquels contribuent à la douleur et à l'invalidité. « Cette méthode diffère des approches traditionnelles, plus passives, telles que les massages, les manipulations de la colonne vertébralecolonne vertébrale, les médicaments et les injections, car elle permet à la personne de prendre en charge son état, en l'aidant à comprendre les facteurs qui contribuent à sa douleur », a expliqué le coauteur et Professeur O'Sullivan.

    Les chercheurs ont souhaité comparer l'efficacité de la TFC (dispensée avec ou sans « feedback » par des physiothérapeutes formés) avec les soins habituels, en divisant les participants en trois groupes équilibrés. Les patients ont testé le programme au cours de sept séances sur une période de 12 semaines, suivies d'une séance de rappel au bout de six mois. Les deux interventions étaient plus efficaces que les soins habituels dans la diminution de la douleur et dans l'incapacité liée à celle-ci, même après une année de suivi. Plus de 80 % des participants se sont déclarés satisfaits du traitement.