Un nouveau système de radiothérapie permet de réduire le nombre de séances de rayons tout en conservant la même efficacité dans le combat contre le cancer de la prostate. Moins toxique pour les patients, moins cher pour le contribuable, cette nouvelle technologie doit néanmoins encore faire ses preuves.

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    Le Cyberknife est un appareil de radiothérapie qui permet de réduire le nombre de séances tout en gardant la même efficacité. © DR

    Le Cyberknife est un appareil de radiothérapie qui permet de réduire le nombre de séances tout en gardant la même efficacité. © DR

    • Pour en savoir plus sur le cancer 

    Le Cyberknife - un système de radiothérapie qui s'adapte aux mouvementsmouvements respiratoires du malade et réduit la marge d'irradiationirradiation autour de la zone tumorale - était jusqu'alors essentiellement utilisé contre des tumeurs mobilesmobiles (elles bougent avec les mouvements du corps) de la tête, du poumon, du cou, du foie ou du rachisrachis. Il permet aujourd'hui de proposer des traitements moins toxiques aux patients traités pour un cancer de la prostate de faible risque. Plus encore, il offre des résultats comparables à la radiothérapie conventionnelle... avec beaucoup moins de séances.

    Il en résulte un plus grand confort de vie pour les malades et des économies non négligeables de transports sanitaires et de prestations de soins. Ces résultats encourageants ressortent d'une première étude menée aux États-Unis pendant cinq ans. La poursuite de ce travail à plus long terme reste cependant indispensable pour que l'intérêt de ce nouveau traitement puisse être confirmé.

    Les auteurs ont suivi 41 patients, respectivement à l'Université de Stanford en Californie et à l'hôpital de Naples, en Floride. Tous souffraient d'un cancer de la prostate à faible risque, et « 93 % d'entre eux n'ont connu aucune récidiverécidive pendant une période médiane de cinq ans, [et avec] de faibles niveaux de toxicitétoxicité urinaire et rectale ».

    Des résultats encourageants à confirmer

    OncologueOncologue radiothérapeute au centre Oscar Lambret de Lille dans le Nord, Éric Lartigau utilise depuis trois ans ce système de radiothérapie stéréotaxique corps entier. Pour lui comme pour Arnauld Villers, urologue au CHU de Lille, « les résultats de cette étude sont prometteurs. Mais ils demandent à être confirmés par d'autres travaux, à dix ans et plus. En effet, les risques de récidive sont réels entre cinq et dix ans, puis après dix ans ».

    « Le Cyberknife obtient des résultats équivalents à ceux de la radiothérapie conventionnelle en seulement cinq jours de traitement, contre une quarantaine pour les autres », explique Arnauld Villers. Ce qui représente d'appréciables économies pour les patients en ce qui concerne le transport entre le domicile et le centre de traitement. La duréedurée des arrêts de travail peut également être réduite, et tout ceci représente un vrai plus pour la qualité de vie des malades.