Les nombreuses séances de radiothérapies peuvent être remplacées... par une seule, effectuée au cours de l’opération de l’ablation de la tumeur du sein. Ce traitement est encore restreint aux patientes les plus âgées, mais pourrait s’étendre à des cas plus variés.

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    Pour traiter le cancer du sein, la radiothérapie peut avoir lieu au cours de la tumorectomie. © Centre René Gauducheau

    Pour traiter le cancer du sein, la radiothérapie peut avoir lieu au cours de la tumorectomie. © Centre René Gauducheau

    Une séance unique de radiothérapie et non plus... une trentaine comme c'est actuellement le cas. C'est la révolution que vivent certaines femmes traitées pour un cancer du sein. A l'heure actuelle, seules des patientes de plus de 60 ans, traitées pour des tumeurs de petite taille, peuvent bénéficier du système Intrabeam, installé depuis peu au centre René Gauducheau de Nantes. Cette radiothérapie per-opératoire progresse encore lentement et le plateau technique nantais est le seul dans le pays à en disposer.

    En effet, tout se passe pendant le temps chirurgical : celui durant lequel l'équipe procède à la tumorectomie, ou ablationablation de la tumeur. A l'extrémité du bras mobilemobile de l'Intrabeam, l'équipe de radiothérapie insère une sphère correspondant à la taille de la tumeur qui vient d'être retirée. Placé dans le lit tumoraltumoral, l'appareil irradie pendant 20 à 40 minutes la zone exacte située autour de la sphère. Résultat : une observance parfaite du traitement et un moindre risque de récidive, grâce à la plus grande précision de l'irradiationirradiation.

    Un bénéfice pour les patientes

    La qualité de vie des patientes s'en trouve considérablement améliorée. Celles qui bénéficieront de cette méthode n'auront pas à se rendre ensuite, à la trentaine de séances de radiothérapie. Des séances épuisantes... et coûteuses. « Le coût des déplacements est élevé car les patientes viennent souvent de loin, souligne en effet Magali Leblanc-Onfroy, chef du service de radiothérapie du centre René Gauducheau. Et elles sont également très fatiguées. »

    C'est une première en France. Notre pays intègre enfin l'étude Targit, menée depuis 2000 par 28 centres anticancéreuxanticancéreux de 9 pays. Dans une prochaine étape, ce travail sera élargi à des femmes plus jeunes, présentant d'autres types de tumeurs. Rappelons qu'avec 50.000 nouveaux cas chaque année en France, le cancer du sein est le plus fréquent des cancers de la femme.