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Une équipe de recherche internationale composée de 145 spécialistes vient de publier dans la revue Science le séquençage du génome de la mouche tsé-tsé (Glossina morsitans)). Celle-ci transmet par sa piqûre, à l'Homme et à l'animal, le parasiteparasite responsable de la maladie du sommeil, le trypanosome. « L'accès à son génome représente une avancée scientifique majeure », explique l'Institut de recherche et développement (IRDIRD), qui a participé aux travaux. « Cela va accélérer la recherche sur sa biologie fondamentale. »
En effet, cette mouche, également appelée glossine, est unique sur le plan biologique. « Contrairement à d'autres vecteurs chez lesquels seule la femelle pique pour se nourrir de sang, les deux sexes sont hématophages », indique l'IRD. Par ailleurs, « elle possède un mode de reproduction très singulier, comparable à celui des mammifèresmammifères. Elle ne pond pas d'œufs, mais donne naissance à une larvelarve développée après une dizaine de jours de gestationgestation dans son utérus, pendant laquelle elle nourrit sa progéniture avec une sécrétion lactée. »
Trypanosoma brucei est un parasite qui provoque des trypanosomiases, comme la maladie du sommeil, chez l'Homme et les animaux. Il est transmis par des piqûres de mouche tsé-tsé. © Zephyris, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0
Mieux connaître la mouche tsé-tsé pour mieux la combattre
La mouche tsé-tsé est le principal vecteur de la maladie du sommeil, autrement appelée trypanosometrypanosome humaine africaine (THA). Présente en Afrique subsaharienne, elle affecte principalement les populations rurales vivant des activités agricoles, de la pêchepêche et de l'élevage. Caractérisée par de la fièvrefièvre, des douleursdouleurs articulaires et des atteintes du système nerveux centralsystème nerveux central, elle peut s'avérer mortelle en l'absence de traitement.
Il n'existe actuellement aucun vaccinvaccin pour prévenir la maladie du sommeil. « Son élaboration semble difficile du fait de la capacité du trypanosome à déjouer le système immunitairesystème immunitaire des mammifères », explique l'IRD. « Le dépistagedépistage et le traitement de la maladie sont coûteux, pénibles et toxiques. Par conséquent, la lutte antivectorielle demeure pour l'heure le seul moyen de rompre le cycle de transmission. » Cette méthode d'éradication de la mouche a permis de faire baisser le nombre de cas de 40.000 en 1998 à 10.000 en 2009. Les chercheurs concluent que « le décryptage du génome de la mouche tsé-tsé ouvre encore la voie à de nouvelles perspectives pour combattre ce vecteur ».