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Comment faire ses courses sans se laisser influencer par le marketing de l'industrie agro-alimentaire construit autour des marques ? © Sly / Fotolia
« Avec l'applicationapplication du règlement européen sur les allégations "nutrition santé", le marketing agroalimentaire est aujourd'hui sur la sellette », se félicite l'association Consommation, Logement et Cadre de Vie (CLCV). Danone vient d'en faire les frais, décidant de retirer ses dossiers déposés devant l'Agence européenne de Sécurité alimentaire (EFSAEFSA) pour faire évaluer les bienfaits supposés de deux produits laitiers, Actimel et Activia.
La tâche à laquelle s'est attelée l'EFSA est en effet colossale. Il s'agit ni plus ni moins que d'évaluer la crédibilité scientifique de plus de 4.000 allégations santé, aujourd'hui présentes sur le marché européen. Souvent dénoncées comme fantaisistes par le Bureau européen des Unions de Consommateurs (BEUC), ces allégations ont même fait l'objet d'un Livre noir dont la lecture est édifiante (Certaines allégations nuisent à la santé, téléchargeable au format PDF ; voir aussi le communiqué du BEUC). A ce jour, plus de 900 avis ont déjà été rendus par l'EFSA et la fin de l'exercice n'est pas attendue avant fin 2011.
Intense lobbying de l'industrie agro-alimentaire
« Les premiers résultats sont sans appel : 75% des allégations sont injustifiées, précise la CLCV. En ce qui concerne les promesses audacieuses relatives à la santé des enfants ou la préventionprévention des maladies, ce sont même 80% d'entre elles qui ont pour l'instant été retoquées ! » Il semble bel et bien que le ventvent soit en train de tourner...
Pour sa part, la CLCV demande qu'au fur et à mesure de la publication des avis de l'EFSA, « les allégations injustifiées (soient) retirées du marché dans les meilleurs délais ». Elle s'inquiète surtout du lobbying intense de l'industrie agro-alimentaire. Une pressionpression de tous les instants sur les députés européens risque de mettre à mal le travail de l'Agence.
« Une commission de parlementaires européens a tout bonnement proposé de supprimer les profils nutritionnels ». Or ce dispositif permet précisément d'éviter que les produits notoirement déséquilibrés puissent recourir à des allégations santé.
C'est ainsi que des barres chocolatées peuvent être présentées comme riches en calciumcalcium - parce qu'il s'agit de chocolat au lait - alors qu'elles apportent essentiellement des lipides et des glucides, fauteurs d'obésité infantile...