Ce mois de décembre est particulièrement froid en France. Une étude réalisée par l'AHA indique que les jours où les températures sont extrêmes, on enregistre plus de décès des suites de maladies cardiovasculaires.


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    Les températures extrêmes, qu'elles soient brûlantes ou glaciales, sont associées à un risque accru de décès chez les personnes atteintes d'une maladie cardiovasculaire selon une étude récente parue dans Circulation, une revue scientifique éditée par l'American Heart Association

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    Plus de décès chez les personnes souffrant d'insuffisance cardiaque lors de températures extrêmes. © staras, Fotolia
    Plus de décès chez les personnes souffrant d'insuffisance cardiaque lors de températures extrêmes. © staras, Fotolia

    Un décès sur cent attribuable aux températures

    L'étude a compilé les données issues de 27 pays différents pour un total de 32 millions de décès enregistrés pendant quatre décennies (entre 1979 et 2019). Accident vasculaire cérébral (AVC), cardiopathie ischémiqueischémique, attaque cardiaque et arythmie sont tous plus fréquents les jours de caniculecanicule ou de froid polaire - les décès dus à une attaque cardiaque sont ceux dont le risque augmente le plus.

    L'étude indique que deux décès supplémentaires de maladies cardiovasculaires sur 1 000 sont liés à une température élevée, et neuf sur 1 000 à une température très basse. Si l'on considère seulement les attaques cardiaques, ce sont 2,6 morts supplémentaires en cas de forte chaleurchaleur et 12,8 en cas de froid intense.

    « Une mort de maladie cardiovasculaire sur 100 peut être attribuée aux températures extrêmes, et les effets de la température sont encore plus prononcés quand on regarde les morts par arrêt cardiaque. [...] C'est une donnée importante puisqu'une personne sur quatre ayant fait une attaque cardiaque est admise à nouveau à l'hôpital dans les 30 jours suivant sa sortie et que seulement 20 % des patients survivent 10 ans après le diagnosticdiagnostic », explique Haitham Khraishah, médecin-chercheur à l'université de médecine du Maryland et coauteur de l'étude parue dans Circulation.

    Les mécanismes biologiques derrière cette observation ne sont pas encore connus. Les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires devront être informées des risques qu'elles encourent durant les jours où le mercuremercure s'emballe, un phénomène qui devrait s'intensifier avec le réchauffement climatiqueréchauffement climatique.